Un syndicat logiciel, pour qui?

natacha
October 22, 2021

Un syndicat logiciel, pour qui ?

par natacha

Qui est concerné par un syndicat logiciel et comment peut-il embrasser les forces transformationnelles? Devant les inquiétantes dérives politiques en cours, face à une consolidation évidente de la société de contrôle et une montée des discours fascisants, nous savons d’expérience que l’enjeu du maintien d’une infrastructure de communication libre se pose à toute résistance qui se chargera d’une transformation sociale à venir. Pourtant il semble que cette notion importante est actuellement une préoccupation secondaire.

Proposer une approche globale de cette question des modalités d’une société technologique est souvent qualifié d’idéaliste, car les rapports de force sont largement en faveur du complexe militaro-industriel, mais c’est peut-être la seule possibilité de nous organiser ici et maintenant pour le monde à venir. Ici nous envisagerons comment des actions concertées à petite échelle peuvent contribuer à cette réflexion globale.

Balayage des radicaux libres

Alors que la centralisation des données et la privatisation des logiciels, favorisée par le fonctionnement économique néolibéral, occupent presque tous les domaines, il reste de nombreux projets activistes qui continuent de proposer des outils et des modèles d’organisation communautaire singuliers ; certains collectifs techniques radicaux maintiennent leur existence dans le temps, fournissant des outils de communications indépendants, par exemple Riseup.net ou Autistici/Inventati[1] (A/I, par ailleurs, dans leur livre orange[2] documentent leur infrastructure à l’intention des projets d’activistes, un geste crucial pour permettre le transfert d’expérience à autrui) ; d’autres[3], comme par exemple le projet Lorea [4], ont eu une vie courte et intense en engageant des organisations de résistance ; plus récemment, certaines structures ont suivi cette voie notamment en Europe, comme disroot.org, tutanota.com ou certains CHATONS[5] en F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒. À ce jour, il semble cependant que si des outils fonctionnels existent, bien organisés, sécurisés et qui peuvent être configurés selon les besoins, ils sont le plus souvent inutilisés ou du moins pas utilisés à leur pleine mesure.

Les manifestations populaires qui rassemblent des centaines de milliers de personnes dans la rue s’appuient sur les plateformes de médias sociaux centralisés, même si au sein des groupes, une minorité d’individus préféreront utiliser une méthode de communication sûre, pour l’instant, je ne connais pas d’organisation numérique cohérente et concertée dans les réseaux de résistance. Le plus souvent un discours de rejet des technologies domine dans les milieux activistes, qui semble bien peu réaliste au regard de l’emprise des plateformes centralisées sur nos échanges. Non seulement nous dépendons de modèles qui nous sont imposés par les technologies centralisées des entreprises, mais nous devons aussi (faire semblant de) leur faire confiance pour la gestion de nos données.

Si la production de nos technologies s’inscrit indubitablement dans l’exploitation colonialiste, leur fonctionnement profitant à l’empire et la nature des outils numériques, qui ne font rien de mieux que reproduire l’information, favorise largement le traçage de ceux qui la produisent ; laisser l’infrastructure aux seules mains des corporations ne fait qu’aggraver le problème. Au contraire l’expérience acquise au cours des années permet d’envisager un usage maîtrisé et une meilleure compréhension des enjeux qui passe nécessairement, nous le savons, par le partage de documentation, la création d’espaces de réflexion, de débat et de pédagogie active pour repenser notre rapport à la technique.

Devant le constat d’un manque de réflexion collective sur les technologies utilisées pour coordonner les mouvements sociaux et les résistances, il est utile de considérer le logiciel libre dans sa force structurante : à la fois une approche pour amener le code logiciel dans le domaine public et une méthodologie qui permet de coordonner les contributions et le maintien des outils numériques. A cette fin ce texte commence par adresser le constat que les projets de logiciels libres se heurtent à des limitations systémiques, visibles notamment dans leurs fonctionnements sociaux se conformant à une norme établie dans un univers essentiellement masculin et occidental, ce qui engendre un manque de partage de connaissances sur la réalité technique.

Technologies polyglottes

Les programmeurs de logiciels libres forment une communauté internationale qui s’accorde sur des modes de travail collaboratif et des outils spécifiques, le logiciel de contrôle de version git par exemple. On observe que cette communauté partage souvent des caractéristiques sociales, créant ainsi des silos de connaissances qui influencent les orientations du développement de logiciels.

Conséquence directe de l’histoire coloniale et de la domination occidentale sur l’éducation et l’accès aux infrastructures, la plus grande partie des logiciels et encore plus des logiciels libres est développée par des personnes qui ont un meilleur accès à l’éducation universitaire et l’identité véhiculée par la communauté ou le lieu de travail n’aide pas à transformer la situation[6]. En ce qui concerne l’occident, Charlton Mc Ilwain explique que, dès le départ, certaines populations ont été historiquement et délibérément exclues des institutions où la technologie est développée : « Les gens du MIT et d’autres institutions similaires construisaient une nouvelle société et ont pris la décision de facto d’exclure les Noirs de la conception, de la construction ou de la décision concernant les systèmes informatiques à construire »[7].

Dans ce contexte, les développeurs apportent leur culture avec eux et organisent des structures sociales, leurs propositions ne sont pas toujours accueillantes pour les personnes d’un autre milieu ou d’un autre pays. Si les contributions aux projets de logiciels libres proviennent de sources mondiales[8], cela n’est pas visible dans les espaces sociaux (festivals, conférences, hacker camps, etc.) où les personnes intéressé·e·s par les questions techniques se retrouvent, ni dans les processus décisionnels. Malheureusement, pour diverses raisons (trop complexes pour être exposées et analysées ici), il semble que la population des programmeurs de logiciels libres soit plus uniforme que celle des entreprises[6:1]. L’uniformité de la population est souvent la première chose qui frappe une personne qui assiste pour la première fois à une grande conférence sur les logiciels libres[9]. Ces pratiques sociales occidentales et genrées, qui souvent ne se détachent pas complètement de celles en vigueur dans les entreprises—massivement présentes à proximité—, favorisent entre autres une structure hiérarchique et basée sur la personnalité et ne permettent pas de partager les modalités d’organisation propres au logiciel libre.

Mais nous constatons que, malgré l’évidence de leur toxicité, une grande tolérance est accordée, même dans les milieux critiques, à l’utilisation des outils du capitalisme de surveillance. Le plus souvent, l’explication donnée met en avant la difficulté de changer les processus existants, et récuse la nécessité de penser aux bénéfices d’une transformation concertée. De cette situation, où le manque de dialogue et de réflexion collective est patent, Il résulte la cristallisation d’une structure de domination où des programmeurs gardent une main mise sur les choix technologiques. Les organisations de résistance, quant à elles, arguent de leur fragilité, de leur manque de temps et de connaissances pour continuer d’alimenter les flux de la techno-surveillance avec leurs données, leurs émotions, leurs motivations, leurs graphes relationnels et, plus que tout, pour se lier au modèle de fonctionnement fragmenté, auto-promotionnel et chronophage mis en avant par les technologies qu’elles utilisent.

Il existe de nombreuses tentatives pour remédier à cette situation, mais le plus souvent, la discussion omet de considérer les particularités du logiciel libre ; ces derniers ne sont pas considérés comme des systèmes spécifiques, et l’on perd de vue leurs possibilités singulières. La même chose se produit lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins des « utilisateurs », la campagne très réussie du fournisseur français de logiciels libres Framasoft, appelée Dégooglisons Internet[10], propose des alternatives logicielles libres aux principaux services centralisés en ligne. Cependant, en gardant le même référentiel que celui proposé par les logiciels centralisés des entreprises, nous soumettons encore les organisations de la société civile à la vision du monde que ces entreprises encouragent, articulée autour de projets et d’identités individuels, plutôt que l’échange et la collaboration. Les raisons de ce choix sont évidemment pragmatiques car il est difficile de se détacher du modèle dominant, et cela demande un travail volontaire et partagé entre afin de mettre en exergue la possibilité d’une autre organisation et de rendre ce paradigme existant. Les logiciels libres permettent de proposer un fonctionnement différente, qui donnerait un autre accès aux outils numériques, notamment en offrant la possibilité d’un dialogue sur les choix technologiques qui permettrait une compréhension partager à la fois des enjeux techniques, des besoins et des fonctionnements sociaux nécessairement associés aux communications numériques. Il existe très peu d’espaces où des échanges transdisciplinaires ont lieu entre les projets logiciels et d’autres savoirs, très peu de ponts de connaissances où les développeurs apprennent d’autres disciplines, d’autres expériences et s’engagent réciproquement à donner vie à des propositions qui répondent à des besoins exprimés—et différents.

Devant les signes évidents de la consolidation d’une domination techno-fasciste il nous reste le désir de nous organiser afin de mettre en place un fonctionnement social et humain radicalement transformateur. Il est temps de penser des lieux où nous pouvons échanger et fonctionner de manière collaborative. Comme nous l’avons vu, il en existe peu, ils sont scindés entre programmeurs et activistes, surtout il n’y a quasiment pas d’arrangement structuré favorisant la transmission de connaissances. La nécessité de créer un milieu activiste pour discuter des pratiques technologiques dans une société où les ordinateurs sont dominants est patente, cela peut prendre différentes formes, des rencontres des ateliers des écrits des échanges numériques mais en tous les cas et ce doit être un projet partagé habité à la fois par des personnes contribuant au développement et à l’usage de logiciels et toutes les personnes qui sont généralement exclues de ces débats.

Transmettre en proximité

La tactique du virus

La plupart des arguments invoqués pour ne pas envisager la possibilité d’autres technologies sont auto-dévalorisants : « la technologie n’est pas pour moi », « je ne comprends rien », « je n’ai pas le temps », etc… Pourtant le temps passé devant un écran ne cesse d’augmenter, et les opérations indispensables de la vie quotidienne sont de plus en plus intermédiées par les plateformes capitalistes de surveillance.

Ces constatations sont banales et souvent écartées d’un haussement d’épaules traduisant un sentiment d’impuissance. Les activistes s’épuisent déjà à cause de leurs trop nombreuses responsabilités, la technologie qu’ils utilisent doit les soutenir dans leurs activités et non pas exiger plus de temps, comme le font celles basées sur une économie de l’attention promues par de nombreuses plateformes. D’un autre côté, les projets de logiciels libres ressentent le besoin de toucher un plus largement les usagers, ils évaluent à juste titre la nécessité de mieux répondre aux besoins des utilisateurs, d’obtenir un retour d’information, de faire du design UX ; cependant, à défaut de structures de réflexion partagées sur les développements technologiques, le point de comparaison reste les outils dominants. Cette comparaison est confortée par le fait que, lorsqu’on les interroge sur les fonctionnalités souhaitées dans les logiciels libres, les « utilisateurs » peu informés des possibilités du logiciel libre et qui ne sont pas engagés dans une réflexion plus large sur la technologie utiliseront comme point de comparaison les logiciels les plus connus.

Nous avons besoin de groupes de travail organisés pour pænser ensemble les modalités de la société technologique : des syndicats logiciels transdisciplinaires. Nous pourrons y réfléchir des orientations et prendre des décisions pour le développement de logiciels libres qui alimenteraient des stratégies de partage, à partir de, et avec les réseaux de résistance. Les syndicats de logiciels sont ici compris comme des structures basées sur la proximité qui peuvent servir de base à l’élaboration de stratégies et au transfert d’informations et de connaissances, les processus décisionnels décentralisés et en ligne et la fédération des besoins.

La compréhension des fonctionnements du capitalisme de surveillance formalisée par les communautés de logiciels libres pourrait soutenir les projets activistes ; reconnaître de quelles manières les deux groupes poursuivent les mêmes objectifs est essentiel. Pour parvenir à mettre de tels processus en branle, nous avons besoin de personnes qui s’attelle à la tache d’intermédiation, qui prenne le rôle du chaînon manquant entre les acteurs des technologies libres et les activistes, pour construire un terrain favorable à la réflexion sur la technologie de résistance, des passeurs et passeuses de savoir.

Passeur et passeuse de savoir, Knowledge Bridge

Il ne s’agit pas de refaire le monde, la construction du savoir et la fabrication d’outils et d’infrastructure épuise les usagers si elle s’entête à toujours concevoir de nouveaux outils ou de nouvelles manières de faire. Au contraire il existe de nombreuses techniques et outils du logiciel libre permettant une appropriation des fonctionnements technologiques, il est possible de les adapter aux différents usages. De la même manière, les passeu·r·se·s de savoir ont intérêt à s’appuyer sur les organisations sociales existantes notamment en travaillant avec les structures de la société civile et les organisations de résistance existantes. Dans cette optique le rôle intermédiaire de passeu·r·se de savoir est essentiel, il ne s’agit pas nécessairement de développer plus ou de meilleurs outils, ou d’autres structures mais de savoir manipuler l’existant, installer les outils nécessaires et de transmettre une compréhension de leurs modalités de fonctionnement pour que leur usage réponde aux besoins du collectif engagé. Il s’agit aussi de comprendre et de faire comprendre les modalités de fonctionnement des technologies les plus répandues. La documentation pratique des processus techniques est vraiment rare et le temps passé à réaliser ces documents n’est souvent pas considéré comme une activité créatrice de valeur, pourtant il est essentiel à la vie du logiciel, son adoption et sa transformation future.

L’exemple du travail réalisé par Andrea dans la communauté de Campi Aperti[11] est une source d’inspiration prouvant la possibilité d’intégrer à la fois un travail de gouvernance au sein d’une communauté cherchant à exister dans une relation horizontal, et des outils libres existants développés dans leurs propres communautés et rarement utilisés dans ce contexte. Andrea explique comment elle a su engager la communauté de Campi Aperti autour du montage de leur réseau dédié et de leurs serveurs propres. Chaque décision technologique a été intégrée dans leurs choix d’organisation et de validation collective, et les personnes concernées ont rapidement pu prendre en main les technologies proposées.

Plusieurs initiatives ont pensé des projets intégrant différents logiciels dans un environnement partagé visant à faciliter leur installation, entre autres par l’usage d’un matériel dédié. Ces projets sont des espaces importants pour la construction d’une indépendance technique, pour atteindre cet objectif, ils doivent être partagés par différents collectifs. La personne qui est en capacité de transmettre les informations techniques et de soutenir les autres, une passeuse de savoir peut intervenir de façon temporaire ou dans la durée, elle peut ou non avoir une expérience technique et/ou activiste ou les deux, l’essentiel est qu’elle agisse dans un esprit de sororité et de construction de savoirs communautaires par l’auto-apprentissage et le soutien mutuels.

Relations, localité, proximité, communauté et globalité

En prenant en compte les différentes constatations partagées par de nombreux observateurs des structures permettant le développement des logiciels libres, nous pouvons préciser un peu les modalités d’un syndicat logiciel.

Le référentiel local est immédiatement accessible. Information locale, réseaux de biens communs, cartographie.

La notion de localité revient souvent dans les luttes actuelles, l’idée de localité paraît évidente dans une définition immédiate : « ce qui est proche de nous dans un rayon de x km » ; pourtant si la localité fait sens en terme de relations humaines, elle peut aussi être l’occasion d’éluder un grand nombre d’enjeux de domination historique, coloniale par exemple, ainsi localité se différencie d’autonomie car l’existence maintenue localement en occident dépend largement de structures d’exploitation globales.

Par exemple, la question d’une communauté locale associée dans le développement ou la maintenance d’un logiciel ou d’une base de code semble associée à une vision particulière de la localité, certains centres urbains où se retrouvent un nombre suffisamment important de programmeurs pour former une communauté locale, mais ce n’est pas le cas de la plupart des espaces ruraux.

Les savoirs technologiques sont situés, il est crucial que les personnes qui les détiennent mettent en œuvre des structures de dialogues avec les autres espaces sociaux, notamment avec les différentes luttes de territoires qui elles sont le plus souvent rurales.

Développement basé sur la proximité

le développement de logiciels est actuellement basé sur un réseau, organisé en groupes d’appartenance et d’identité. Les gens sont localisés et se rencontrent dans les hackerspaces[12] par exemple, et ce indépendamment de projet précis, mais ces espaces sociaux sont l’occasion de mettre en œuvre des espaces relationnels où l’on pense les pratiques technologiques et les différents besoins.
L’identification de représentants locaux de projets logiciels pourrait permettre de créer un pont référentiel pour les groupes d’utilisateurs locaux.

Le temps du programmeur est généralement pris, il ne voit pas la nécessité de se consacrer à la diffusion du logiciel sur lequel il travaille. À contrario, pour des personnes extérieures, l’engagement dans la réflexion sur un programme ou sa documentation est l’occasion de réflexion sur les systèmes et les technologies, et peut-être celui de la formation d’une pensée critique. Les hackerspaces et les hacklabs[13] peuvent être les lieux de ces rencontres, ils permettent à différentes personnes de partager un intérêt pour la technologie, et certaines serviront ensuite d’intermédiaires pour partager la compréhension systémique et soutenir la construction de la communauté.

Communauté

La diversité des espaces de communication est reconnue comme garante de la formation de la pensée critique, du dynamisme de la société et ultimement de la richesse de la vie, pourtant, nous l’avons vu de façon répétée, dans les événements récents, les fondamentalistes de l’extrême droite savent pertinemment que mettre la main sur les médias numériques est clef dans la consolidation de leur influence sociale ; ils sont aidés en cela par les plateformes centralisées qui pratiquent des doubles standards dans la modération, tolérant par exemple les violences et menaces racistes. Par ailleurs la société de contrôle technofascisante met en place des standards qui par leurs exigences et leurs modalités de contrôle adaptées aux corporations excluent de facto les organisations de petites tailles et décentralisés favorables au commun. Sous le coup de ces différentes menaces, penser l’infrastructure numérique comme un commun en logiciel libre et décentralisé est la condition première de sa survie et de la possibilité de maintien d’une diversité de parole et d’opinions indispensable à la pensée partagée. De tels systèmes pour exister doivent nécessairement être pensés avec la participation des communautés dès l’origine. Face à l’importance des inégalités et la violence du contexte actuel, s’il est illusoire de penser que cette transformation puisse se faire à grande échelle, nous pouvons construire sur l’expérience des milieux de résistance pour mettre en œuvre un autre fonctionnement technique.

Inclure les questions numériques dans la conception de nos organisations de résistance permet la formalisation d'une pensée complexe qui dépasse l'opposition simpliste se formant contre les outils numériques, qui reconnaisse aussi les possibilités d'une pratique des communs numériques ; tout en conscientisant les failles des ordinateurs et leur assise dans une logique de surveillance. Les moyens de cette organisation sont, eux, communautaires et résident dans des pratiques de communication de documentation et de partage de connaissance, une telle réflexion serait un pilier pour syndicat logiciel qui offre un espace pour repenser les systèmes existants au service mouvements sociaux actifs.
  1. +KAOS: Ten Years of Hacking and Media Activism ISBN: 978-94-92302-16-8 ↩︎

  2. https://www.autistici.org/orangebook/ ↩︎

  3. La liste est longue et Riseup maintient une liste partielle des collectifs techniques radicaux : https://riseup.net/en/security/resources/radical-servers ↩︎

  4. https://web.archive.org/web/20151103003019/http://lorea.org/ ↩︎

  5. https://www.chatons.org/ ↩︎

  6. https://archive.fosdem.org/2019/schedule/event/python_diversity_gap/ ↩︎ ↩︎

  7. “The Folks at MIT and those like them were building a new society they made the de-facto decision to exclude Negroes from designing, building, or deciding what computer systems would be built” – Charlton D. Mc Ilwain, Black Software, The Internet and Social Justice from the Afronet to Black Lives matter, Oxford University Press 2020, p.21

    ↩︎
  8. Who is an open source software developer?, Bert J. Dempsey, Debra Weiss, Paul Jones, and Jane Greenberg, in Commun. ACM vol. 45, Feb. 2002. DOI: 10.1145/503124.503125 ↩︎

  9. https://annadodson.co.uk/blog/2019/02/04/fosdem-2019/ ↩︎

  10. https://degooglisons-internet.org/ ↩︎

  11. https://media.ccc.de/v/36c3-10858-infrastructures_in_a_horizontal_farmers_community ↩︎

  12. https://hackerspaces.org et https://hacklabs.org ↩︎

  13. https://www.ritimo.org/Hacklabs-et-Hackerspaces-ateliers-partages-de-mecanique ↩︎