After two months passed Taking Care on ps and to pursue several reflections on virology and feminisms, it’s now time to close this period and here comes a proposal that may bring us back to THX, it started in the virology section but, shifting from the idea of contamination to that of transmission it questions our care networks.
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Nous y voilà, notre espace social préempté par un discours de guerre et les espaces solidaires joués par des politiciens qui parlent de sacrifice au bénéfice d’on-ne-sait-quelle communauté.
Je refuse, comme nombre d’entre nous, de considérer le soin et la solidarité comme des sacrifices : ils forment des relations mutuelles à la base de notre société qui enrichissent tou·te·s les participant·e·s. Alors qu’il semble y avoir un certain consensus sur la nécessité de reconnaître l’importance des « travailleurs essentiels » il existe peu de réflexion publique visible sur la nature du soin comme notion complexe et politique (Tronto 2018[1]). Préconiser une revalorisation des professions qui sont fondamentales à toute société est important et n’exclut pas une reconnaissance et une compréhension qui visent à clarifier notre relation au monde, sur la base de pratiques de soin, en les plaçant au cœur de l’organisation humaine, où elles ont en fait toujours été. La contribution des petites singularités fut de maintenir un espace sur notre forum où nous pouvions inviter des collectifs et initiatives de soin en temps de pandémie et finalement rassembler nos pensées autour de leurs qualités, modèles et modalités, et soutenir leurs organisations en leur fournissant des outils numériques adéquats.
L’organisation est une stratégie d’alliances, elle n’engage pas seulement des humains, tout comme la construction de nos systèmes, elle engage différentes espèces et tous les éléments. Par ailleurs, tandis que la plupart des ontologies qui accordent une place au non-humain ne saisissent pas les politiques humaines qui les dominent, certaines espèces spécifiques, telle le virus – historiquement en raison de son omniprésence, de la difficulté de le saisir et d’en prendre le contrôle – tendent à devenir un point nodal d’articulation des discours et des politiques. Certains sont hygiénistes (d’aucuns diraient eugénistes), d’autres se concentrent sur les qualités mêmes du virus, sa capacité à muter, à se propager, ou sa très spécifique forme de vie qui s’attache à un organisme pour s’y développer plutôt que de se développer en soi. Elizabeth Povinelli explique que le virus existe comme une modalité du non-vivant pour créer des alliances avec le vivant (Povinelli 2016[2]). Elle utilise le virus comme une figure dans ses Géontologies où elle invente le terme géonto-pouvoir comme le pouvoir de définir ce qui est vivant. À travers ses études, elle présente une relation au monde qui engage de nombreux états physiques différents dans diverses alliances, malgré et au-delà de la domination concrète du géonto-pouvoir colonial.
Quelle forme ou géométrie ces diverses alliances peuvent-elles prendre ? Nombre d’arguments ont été avancés à propos des chemins à prendre au sein des groupes et des possibles sphères d’interférence. Povinelli, dans son « anthropologie de l’autrement » les présente comme des espaces ensaqués et nous rappelle que « all embagged spaces are the result of not merely two strings hanging from the end of an open, if concealed mouth, but many strings tying and retying the body and its contents.[3] »
La question devient alors : nos organisations sont-elles tissées ? Et si oui, où sont les alliances et les espaces de transformation existants ? Plus précisément, je situe le ‘nous’ du côté des groupes qui déjà étaient dotés entre autres d’outils de pensée politique critique, de modes de vie partagés, d’outils numériques indépendants, et sont à de nombreux égards privilégiés au sein de la société occidentale. Nous avons aussi, quoique à bien des égards moins violemment que d’autres, été piégé·e·s dans une « pandémie mondiale », dans quels espaces liminaires situons-nous les apprentissages collectifs pendant le traumatisme que nous traversons ? Quelles sont les formes d’organisation qui se mettent en place pour contrer la crise et qui, plutôt que de prétendre à la résilience, offrent des propositions pérennes et ouvrent des voies de recherche ? Peut-être le virus lui-même peut-il nous aider à identifier certains chemins. Nous essaierons de le suivre dans ses alliances avec des organisations humaines tissées à travers des systèmes de pouvoir et des organisations de résistance, en utilisant plusieurs vecteurs viraux et humains et en observant leur existence dans le temps : confiance et solidarité, expériences transfrontalières, transmission ou contamination, mutation, infrastructure de partage des connaissances.
Confiance et solidarité
Au printemps 2020, l’information brutale nous a été transmise via cette carte en ligne présentant un nombre absolu de décès, pays par pays ; sidérés, chacun·e de nous avec propre regard a considéré cette information distillée de façon irréelle. Mais, alors que nous étions forcé·e·s d’engager responsabilité personnelle et paranoïaque pour la vie des autres, alors que nos organisations communautaires étaient officiellement écartées par la crise, un appel antagoniste résonnait dans le réseau : résistez chez vous – ne pas abandonner et continuer à construire à partir de nos organisations collectives existantes et nos alliances. Malgré ou peut-être en réaction à cette situation, les relations se sont recomposées le long de nos communautés physiques et en ligne, de nombreuses initiatives importantes ont été lancées et, espérons-le, dureront. Ces initiatives ont parfois pris des formes déjà éprouvées comme les collectes et les distributions de nourriture des Brigades de Solidarité Populaire.[4] Ou des formes nouvelles, engageant des collectifs existants, comme les expérimentations bruxelloises pour reprendre pied dans l’espace public: rues vivantes, ou encore des expérimentations sur les modèles de communication unissant des mediums existants comme les radios de l’Acentrale ou par des plateformes en ligne qui agrégeaient les informations et réflexions en cours, comme Prendre Soin. À mes yeux, malgré l’omniprésence gouvernementale jusque dans nos maisons, les réseaux humains ont pris la mesure de leur importance et tout au long de l’enfermement, nous avons vu se dessiner les lignes de nombreux réseaux de solidarité, non seulement parce que nous nous fournissions mutuellement des produits de première nécessité, mais aussi parce que nous partagions des opinions, des informations et beaucoup d’imagination, selon les modalités de nos infrastructures indépendantes existantes, en nous faisant confiance, par-delà les frontières. Celles-ci, comme tout ce qui s’est passé, ne sont pas sorties de nulle part, ces réseaux et leurs infrastructures existaient déjà, ils étaient entrelacés et liés au sein de l’organisation des sociétés libérales, sous différentes formes et flux parmi nos groupes et à travers les individus.
Comme les flux physiques sont limités dans nos maisons, exacerbant les inégalités des hiérarchies existantes, les contraintes sociales, tout en donnant l’occasion à certain·e·s d’entre nous de confirmer la richesse de nos différences et d’affirmer le bénéfice des choix de vie collectifs, fondent une nouvelle organisation en réseau, exacerbent notre besoin de partager les pratiques de soins. Enfermés dans leurs espaces de vie, les humains de la planète ont associés leurs différents flux dans une tentative de recombinaison des informations, il semble que les experts l’aient pris en compte dans leur calculs, et les fameux modèles d’études de l’« Imperial College » qui ont conduit à de nombreuses décisions politiques ont compté que l’enfermement rendaient plus fréquents les contacts entre les personnes vivant dans une même famille de 25%, augmentant d’autant les chances de contamination (ils ne précisent pas ce qui se passait si les personnes partageant la maison n’étaient pas de la même famille), je ne sais pas quel type de schéma relationnel est choisi pour arriver à cette conclusion, mais je suis certaine que je ne ressens aucune correspondance avec elle. Et alors que la virologie entrait dans des espaces privés, beaucoup étaient terriblement isolé·e·s, et d’autres devaient discuter avec leurs concubin·e·s, co-parents, etc. d’un accord pratique sur leur vie intime, mais les espaces collectifs où un grand groupe de personnes avait organisé un habitat partagé remettaient de facto en cause la notion d’enfermement. Cette situation n’est pas non plus le fruit du hasard (comme tout ce qui s’est passé pendant cette période), elle est le fruit d’une longue réflexion sur les pratiques individuelles et collectives qui ont contribué à développer des espaces collectifs résilients en réponse à l’individualisme forcené du capitalisme.
Expériences transfrontalières
L’unité soudaine forcée par les gouvernements appelant à la « solidarité » pour « aplanir la courbe » malgré leur propre engagement dans la nécropolitique de l’économie capitaliste, est en train d’être transcendée par la récupération des rues et la mobilisation collective. L’intensité de ce que nous voyons se produire en soutenant le mouvement Black Lives Matter est ancrée dans une histoire de mobilisations et d’organisations que nous reconnaissons, en solidarité, tout en gardant à l’esprit que le capitalisme avancé est investi dans la pratique de la nécropolitique comme stratégie organisationnelle.
Mbembe nous parle du « Droit universel de respirer[5] » dans un pressentiment de ce qui deviendra un slogan appelé par des millions de voix : « I can’t breathe », il nous met en garde contre la brutalité possible qui pourrait se produire à la suite d’une crise réelle. Le brutalisme, explique Mbembe, apparaît « comme un processus contemporain » par lequel « le pouvoir est de fait constitué, exprimé, reconfiguré, s’agit et se reproduit en tant que force géomorphique. » Comment cela ? Au travers de processus qui incluent « la fracture et la fissure », « vider des réservoirs », « forer » et « expulser de la matière organique », en un mot, parce que je nomme « l’épuisement. »[6] L’assemblage que nous devons mettre en place est au-dessus et au-delà des organisations et des collectifs militants existants : reconstruire une Terre habitable est une tâche transfrontalière ; elle ne peut pas obéir aux limites de la conscience imposées par l’histoire nationaliste, nous devons penser notre lien invisible à travers les vies et les espaces et comme le dit Mbembe : « Peut-être telle est la question – la toute dernière – avant de rendre notre dernier soupir. »
Transmission ou contamination
« Nous sommes le Virus », ce mème a beaucoup circulé ces dernières semaines, signifiant : c’est nous qui sommes une nuisance (dans ce cas pour l’écologie). Bizarrement, pour moi, il avait une connotation complètement différente, au XXème siècle, je me souviens d’un groupe d’amis qui s’appelait “Les Virus”, envisageant les possibilités de contaminer ce qu’ils considéraient comme une société pleine de préjugés. Virus était une métaphore pour la transmission des idées au-delà des barrières d’immunité des structures sociales. Comment la métaphore du virus s’est-elle transformée, passant de l’idée que des individus s’organisent pour pénétrer dans un système, à celle de la responsabilité de l’individu pour le bien-être national ? Quel type d’agent a transformé notre relation à la santé en une responsabilité individuelle détachée de l’organisation sociale existante ? Une coupe agentielle (agential cut) (Barad 2007[7]) dans cette individualisation systématique serait peut-être de retrouver nos pratiques de soins, de transmission, d’information et d’apprentissage partagé et de soutien qui à long terme semblent bien plus efficaces que de réduire la contamination.
Par de telles affirmations discordantes, nous continuons à nous considérer comme des étrangers aux systèmes sociaux et écologiques que nous construisons. En effet, tout comme le virus, nous, les occidentaux, ne serons pas éliminés, même si l’accès à un mode de vie facile est de plus en plus visiblement limité à un nombre décroissant de personnes, nous voyons la perpétuation du discours protectionniste qui prône les frontières au lieu de la solidarité, et l’invisibilisation des nécropolitiques.
Pourtant, dans un espace avec moins de visibilité, des réseaux se forment pour soutenir nos organisations humaines et solidaires ; ils prennent de multiples formes différentes et imbriquées qui ne tiennent pas compte des barrières et «contamination is definitely part of the equation. », explique Femke Snelting en évoquant une quête collective de réseaux affectifs, où elle examine « diffractive topologies and interconnected surfaces.[8] »
Dans la situation actuelle, où le choix unilatéral a été d’observer les voies de transmission et de développer des barrières pour nous protéger de la contamination, il faut ouvrir un espace de réflexion pour comprendre quelles sont les autres géométries et organisations relationnelles invisibilisées qui ont été efficaces au cours du printemps 2020. Dans The Mushroom at the End of the World, Anna Lowenhaupt Tsing[9] demande : « How does a gathering become a “happening”, that is, greater than a sum of its parts? One answer is contamination. We are contaminated by our encounters; they change who we are as we make way for others. As contamination changes world-making projects, mutual worlds – and new directions – may emerge.»
Mutation
Le discours sanitaire présente une vision corporelle unifiée de notre société où chaque individu atomique identifié est également responsable de la transmission des maladies. Au contraire, l’expérience du monde ressemble davantage à des phénomènes intra-actifs interdépendants qui reconfigurent constamment les relations et les individus de manière itérative (Barad 2007[4:1]). Les formations qui dispensent les soins sont également transformatrices et cela a été saisi par des appareils qui font un retour vers les différentes communautés, comme les réseaux autonomes et les organisations de résistance.
En suivant les chemins de mutation du virus, les espaces liminaux amenant aux brutales transformations qui jalonnent le parcours apparaissent comme des endroits révélateurs d’enjeux systémiques: à quel moment nous sommes-nous transformé·e·s au point que notre société considère n’avoir d’autre choix que de nous forcer à accepter de laisser nos proches mourir seuls ? Pourquoi, alors que l’aide et les soins fournissent des infrastructures fiables, nous empêchant collectivement d’être contaminés, « l’opinion publique » semble-t-elle soutenir des règles et des règlements qui imposent la séparation et l’abandon, plutôt que de nous organiser pour soutenir une entraide mutuelle, par l’affectation des moyens humains et de production à la protection au soin et au soutien mutuel ? Certes cette situation s’inscrit dans la logique du capitalisme tardif, mais le revers de cette médaille, s’est immédiatement dévoilé celui des réseaux de solidarité qui ont fleuri entrelacés dans la situation de crise. Bourgeonnant de toutes part les initiatives de solidarité émergeaient autant d’individus isolés qui à partir de chez elles cousaient ou cuisinaient, que de groupes qui y ont trouvé une nouvelle modalité d’existence ; la différence n’est pas si claire. Mais sur fond d’heroïsme et de négation du tissu social, la communication officielle ne faisait l’éloge que des individus, en occultant, voire en réprimant, leurs liens et leurs modèles d’organisation. Souvent, ces réseaux ont fleuri à partir d’organisations et de liens humains pré-existants qui ont adapté leur objet, leur point de rencontre, en se questionnant sur les besoins immédiats et les espaces possibles de solidarité. Il faut comprendre que la géométrie de la relation marque dans ces cas la nécessité de stratégies différenciées pour maintenir notre humanité.
La mutation du Virus a commencé à un moment où, à de nombreux endroits, un tournant social était amorcé, alors que les manifestations gagnaient en force, en nombre, en visibilité et en terrain. Lorsque soudain nos réseaux de solidarité ont muté comme nous tou·te·s, j’ai le sentiment qu’ils se sont à la fois relocalisés et concentrés sur les besoins immédiats de solidarité locale pratique et les besoins d’urgence, et qu’ils ont créés des résonances au-delà des frontières comme stratégies répétées partout. Le moment est peut-être venu de rechercher les nouvelles formes qui pourraient émerger et qui peuvent aider à redéfinir nos possibilités de faire face au pouvoir géontologique (Povinelli 2016[3:1]).
Prendre Soin s’appuie sur différentes expériences précédemment engagées par les petites singularités, explorant les modalités de collaboration à travers un Tiers Techno-Paysage (3TS[9:1]) – engageant la technologie à travers des initiatives de résistance. À partir des expériences et des échanges passés, nous pourrons peut-être dégager quelques possibles…
Infrastructure de partage des connaissances
3TS s’est matérialisé de nombreuses façons durant ces mois du printemps 2020, par exemple : en discutant des questions de soin et de travail, en parlant de bonheur et de douleur, ou lors de conversations avec des initiatives de résistance dérivées de la société technologique, et peu à peu des besoins concrets sont apparus. L’Imposition de mener les échanges et les rencontres par le biais d’outils en ligne a soulevé un certain nombre de questions autrement facilement négligées, qui ont eu des conséquences, telles que la nécessité d’acquérir une certaine autonomie pratique, et de développer une réflexion sur la vie privée, dans les pratiques technologiques.
Dans la suite de 3TS, nous nous sommes personnellement engagés dans les groupes qui se renforçaient en partie en raison de la nécessité de comprendre leurs besoins et de partager nos processus, nos pratiques, matérialisés par des propositions technologiques ; et aussi de remettre en question les subtilités de la technologie dans la plupart des domaines d’activité. Plus que jamais, il est apparu que les intrications des pratiques formaient une zone de diversité ancrée dans nos sociétés, tout comme la prémisse de 3TS – participe parmi d’autres éléments d’organisation, à faire un pas de côté et au sein du capitalisme tardif.
Rosi Braidotti diffère d’Elizabeth Povinelli en ce qu’elle considère la notion de vie elle-même comme une force reproductive; cependant, elle considère également que le capitalisme avancé se produit à travers la vie et la non-vie, et qu’il les réifie. Elle intègre dans le post-humain tous ces aspects. « This context produces a paradoxical and rather opportunistic form of post-anthropocentrism on the part of market forces which happily trade on life itself » (Braidotti 2013[10]). Cette condition d’imbrication est la même que celle de nos infrastructures qui habitent à travers nos corps et nos systèmes humains mélangés d’impuretés et pourtant c’est le lieu où nous pouvons être actifs. Lorsque Braidotti nous présente le Post-humain, elle explique le devenir actuel comme le sujet qui se lie à de multiples autres en fusionnant avec un « environnement planétaire à médiation technologique » ; cet environnement est également ancré dans le colonialisme des colons, et abrite un certain nombre de braconniers de résistance, 3TS ; auxquels nous participons en construisant des infrastructures de partage des connaissances dans les logiciels libres. Ce réseau n’a pas de forme spécifique, il existe de manière interdépendante, il se solidifie en temps de crise et il est intégré dans d’autres formes d’organisations. C’est à partir de là que nous pouvons et choisissons d’agir.
Joan C. Tronto, Care as a political concept in Revisioning the Political : Feminist Reconstructions of Traditional Concepts in Western Political Theory (pp. 139-156), Taylor et Francis, 2018 https://doi.org/10.4324/9780429497612 ↩︎
Elizabeth Povinelli, Geontologies : A Requiem to Late Liberalism, Duke University Press, 2016. ↩︎
Elizabeth Povinelli, Routes/Worlds in e-flux N°27, septembre 2011 https://www.e-flux.com/journal/27/67991/routes-worlds/
tous les espaces ensaqués sont composés non seulement de deux cordelettes suspendues à l’extrémité d’une bouche ouverte, fût-elle occultée, mais aussi de nombreuses fibres qui tissent et retiennent le corps et son contenu.
Près d’une soixantaine de Brigades et des centaine de milliers de repas, colis alimentaires et masques. ↩︎ ↩︎
Annette-Carina van der Zaag (2016) On posthuman subjectivity, Journal of Cultural Economy, 9:3, 330-336, DOI : 10.1080/17530350.2015.1040436 ↩︎
Achille Mbembe, Le droit universel de respirer, Enquête critique, 13/04/2020 ↩︎
Karen Barad, Meeting the Universe Halfway, Duke University Press, 2007 ↩︎
Femke Snelting, Other Geometries, in Endings and new Becomings https://networkcultures.org/wp-content/uploads/2019/10/TheEternalNetwork.pdf
la contamination fait définitivement partie de l’équation.
des topologies diffractives et des surfaces interconnectées.Anna Lowenhaupt Tsing, Le champignon au bout du monde : On the Possibility of Life in Capitalist Ruins, Princeton University Press, 2015
Comment un rassemblement devient un ‘happening’, c’est-à-dire, plus grand que la somme de ses parties ? Une réponse est par contamination. Nous sommes contaminé·e·s par nos rencontres ; elles changent qui nous sommes comme nous faisons place à autrui. Comme la contamination change nos projets qui font le monde, des mondes mutuels – et de nouvelles directions – pourraient émerger.
Natacha Roussel & hellekin, Singular Technologies and the Third TechnoScape, in Journal of Peer Production #11 Cities, 2017 https://ps.zoethical.org/pub/singular-technologies-and-the-third-technoscape ↩︎