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Cela se passe du 7 au 9 octobre à Salamanca. Malheureusement cela va être dificile pour moi de m’y rendre, malgré une floppée de sujets parfaitement alignés avec notre vision :
- Souveraineté technologique des communautés
- Technologies d’organisation
- Technologies appropriées pour le monde rural
- Le féminisme dans la communauté des hackers
- Protection de la vie privée des collectifs
- Expérience de la gestion de systèmes libres
- Hacktivisme dans les mouvements sociaux
- etc.
Et voici la traduction du manifeste :
L’effondrement est en cours. Nous devons créer des alternatives au monde en faillite qui se détruit avec les guerres, la pollution, la pauvreté énergétique…
Nous avons dépassé le pic pétrolier et nous commençons à ressentir dans notre chair les conséquences de la crise climatique. Le concept SolarPunk nous incite à imaginer un avenir utopique et positiviste dans lequel les humains ont enfin réussi à trouver un équilibre avec l’environnement dans lequel nous vivons et à développer des technologies qui nous permettent de réparer les erreurs que nous avons commises. Nous avons besoin de technologies plus libres, orientées pour faire croître la vie et non le capital, mais elles doivent aussi être efficaces. Nous devons réduire la consommation, réparer, réutiliser et surtout optimiser pour faire plus avec moins.
Les capitaux et les États savent ce dont ils ont besoin pour survivre : plus d’armée, plus de police, plus d’informations de tout et de tous. L’augmentation du coût de l’électricité, la déstabilisation du réseau électrique, la raréfaction des carburants accélèrent le développement d’une société plus fasciste, qui se propage également à travers un Internet de plus en plus centralisé et commercialisé, accaparant les espaces numériques plus libres et collaboratifs.
Nous pouvons nous désintoxiquer des dépendances programmées aux notifications colorées et aux vidéos courtes et inattendues. Le marketing numérique est conçu pour captiver notre attention et manipuler notre désir. Face à cela, nous pou·de·vons repenser les besoins qui sont réellement urgents aujourd’hui et réorienter notre attention et nos efforts vers une société plus juste, sur le plan numérique et terrestre.
Fuyez l’éphémère, le volatile, les mille distractions simultanées et l’instantanéité homogène, où tout change si vite que rien ne peut jamais changer. Nager à contre-courant vers l’organisation collective de la vie, avec de longues chances, en réparant les machines et les relations humaines, en construisant des infrastructures libertaires et en cousant ensemble les bords de toutes les faces du polyèdre de l’unité populaire (ce paragraphe est cool !).
Profitons-en pour réfléchir à ce que nous pourrions faire de mieux et que nous ne faisons plus, ou à ce que nous pourrions faire de pire pour nous venger d’une réalité qui se manifeste crûment et inexorablement, ou pour démontrer notre propre inopérance dans un acte de rébellion.
Nous avons besoin de plus d’informations, de plus de connaissances et surtout de plus de sagesse : celle qui ne peut être acquise que par le contact humain. C’est pourquoi nous voulons nous revoir pour une autre année, pour conspirer ensemble sur la manière de construire une résistance plus organisée, à travers les réseaux, ceux du numérique et ceux de l’amitié et de la solidarité qui nous unissent et nous relient à la vie, et que cette dernière ne peut être extraite que les uns des autres, peut-être avec la médiation des algorithmes, des machines et des automatismes [peut-être pas, avec l’organisation sociale (hors ligne ?) cela suffira].
Avec de moins en moins de ressources disponibles, nous voulons parier sur le fait que chacun puisse vivre dans la dignité. Notre objectif est de parvenir à une vie meilleure pour tous, mais pas aux dépens des autres. Si les ressources sont rares, nous devons les partager. La voie de la surproduction capitaliste ne fait que créer plus d’inégalité, plus de pauvreté et plus de destruction. C’est pourquoi nous commençons par partager des idées, des sentiments, des valeurs, des objectifs… et à partir de là, nous nous organisons massivement en soutien mutuel et en collaboration pour avoir tout pour tout le monde, mais individuellement et ensemble, car si je te donne un vélo, je n’aurai rien, mais si je te donne une idée, nous en profiterons tous les deux. De plus, nous ne sommes pas les seuls êtres vivants sur la planète. Nous devons vivre en harmonie au sein d’un écosystème complet, peuplé d’êtres et de créatures ayant autant le droit d’exister que nous. Les solutions doivent également être fondées sur un respect général de toutes les formes de vie. Et pourquoi ne devons-nous toujours pas chercher beaucoup plus loin, si nous avons un gâchis ici-bas.
Nous devrions agir davantage et penser moins. [Je ne le vois pas vraiment, je ne le vois pas vraiment].
Nous devons réfléchir ensemble, mais surtout agir de manière coordonnée vers un objectif commun : sauvegarder la vie là où le capital ne veut que nous détruire.
Le Hackmeeting ouvre un espace anarchique et synergique dans lequel on peut partager toutes ces idées, tous ces projets, et se donner de l’énergie pour continuer les projets. C’est avant tout un espace de résistance contre l’apathie et la décadence du système qui s’effondre.
Nous reprenons le HackMeeting pour collaborer, donner et recevoir des idées qui nous aident à créer un monde meilleur. Cette fois, au MolinoLab.