Ici un post pour spéculer une rencontre autour de l’alliance des zones humides résurgentes.
Le contexte :
Le 17 septembre 2023 nous avons célébré l’alliance entre le Marais Wiels à Bruxelles et le lac Bullicante à Rome.
Cette alliance veut célébrer l’importance de la protection de deux
lacs très similaires qui ont émergé dans nos villes sur les ruines des
brasseries Wielemans (1881-1988) et de l’usine de soie artificielle
SNIA (1922-1957). Ces plans d’eau offrent à deux quartiers marqués par les inégalités environnementales et sociales - le quartier
Prenestino à Rome et le bas de Forest à Bruxelles - un nouvel
écosystème et une biodiversité spontanée devenus nécessaires à
l’habitabilité de nos villes.
Le Lago Bullicante (né en 1992) et le Marais Wiels (né en 2007)
sont deux zones humides qui resurgissent entre les infrastructures
qui composent le paysage de nos villes, pour peu qu’on leur
accorde le temps et l’espace nécessaire. Ils se sont opposés aux
projets immobiliers qui transforment les terres en profits. Leur
résurgence témoigne d’une prolifération de paysages hybrides
produits par l’extraction et par la spéculation, par l’abandon et la
négligence.
Le collectif Marais Wiels et la communauté du lac Bullicante se
battent depuis des années pour la préservation de ces plans
d’eaux, de leur devenir écologique et social, de leur beauté
inouïe. Après des mois de rencontres et d’échange, l’année dernière, nous avons décidé de créer cette Alliance afin de mettre
en commun les pratiques, les expériences et les stratégies pour
protéger ces espaces émergents en Europe.
Extrait de “la bulle du marais - édition spéciale école d’urbanisme nomade” dans le cadre du Festival feral avec Stalker
2023_journal Maraiswiels_single pages.pdf (1.7 MB)
Une rencontre pour faire quoi ?
→ .Grâce à des pratiques collectives et orales de créations de récits, spéculons ensembles les futurs possibles de ces alliances. Imaginons collectivement les liens se tissant entre ces différentes zones et communautés, et les stratégies et les pratiques qui en émergent.
Comment ?
→ Grâce à des outils d’éducation permanente proche des jeux de rôle, comme les labo-fictions , et/ou les assemblées de capitalistologie (format en cours de création avec Désorceler la finance). Des pistes dans les commentaires de ce post…
Les labo-fictions : atelier entièrement orale, où des animateur·ices invitent les participant·es à se créer un double dans un futur post-capitaliste et post-Etat-nation. Des binômes doivent être formés pour que chacun·e se présente, pour ensuite spéculer en duo la nature de leur lien. Les histoires commences à se lier : deux récits qui se croisent dans une rencontre. Puis c’est le moment de mettre en commun ces récits, via une discussion en “pop corn”. Les spéculations des duos misent commun forment un récit collectif. La version longue de cet atelier continue ensuite sur l’arrivée d’élément perturbateur et des voyages fictifs vers d’autres communautés, pour des partages d’expériences. En mettant les écosystèmes urbains résurgent au cœur des récits de contextes et des consignes, il est possible de diriger ce voyage mentale/jeu de rôle dans l’exploration des futurs de l’alliance.
L’assemblée de capitalistologie : Format pas encore testé, mais encours avec DLF. Dans un futur spéculé, les participant·es sont invité·es à une assemblée d’archéologie retro-futuriste, pour partager leur histoires, études, rumeur, récits mythique ou anecdotes, sur - les alliances entre écosystèmes urbains résurgent.
Avec qui ?
→ Le marais du Wiels (avec la roselières, les batraciens, les macro-invertébrés, l’eau résurgente de la nappe phréatique, les fantômes industriels de la brasserie Wielemans-Ceuppens, les frères Valckenaere, l’asbl “marais du Wiels”, Valeria Cirillo et Allan Wei, ainsi que tout les autres humain·es et non-humain·es lié·es au marais.)
→ Petites singularités avec hack2o (@XavCC)
→ La commission “Récits” des Naturalistes des Terres
→ peut être Natagora Bruxelles avec specXcraft