Edward S. Herman & David Peterson — Déni de réalité : Steven Pinker et le mythe du déclin de la violence humaine

J’ai entamé cette lecture dans le cadre de la préparation à Par Suprise et ce livre soulève une importante problématique qu’on retrouve par ailleurs (par exemple dans Les affaires sous la guerre ou bien Affinités non-électives) qui est la diffusion idéologique infondée de désinformation soit volontaire (dans le cas de Pinker) soit inconsciente (peut-on espérer dans le cas d’Olivier Besancenot[1]). Le mensonge éhonté de l’État et du pouvoir (voir les principes élémentaires de la propagande de guerre d’Anne Morelli) n’est pas un accident de parcours : il constitue le mode principal de « communication » vers un peuple que ce pouvoir doit absolument occuper pendant qu’il fait ses sales affaires et le convaincre de son inocuité (ou de son idiotie [Bush] ou de sa bienveillance [Obama]). Ainsi, l’occupation de l’espace médiatique est un énorme enjeu, et c’est pour cela que des livres comme ceux cités ici sont d’une importance capitale même si, malheureusement, la voix du maître résonne de manière quasi-définitive dans la plupart des esprits une fois énoncée ; il n’en reste pas moins qu’une dénonciation argumentée fait au-moins office de rectification historique.


  1. quoiqu’al soit difficile d’accepter la répression des marins de Kronstadt par les bolchéviks comme « une erreur ». ↩︎

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