perso je rejoins milou sur le fait de ne pas tout expliquer: aux lectaires les plus curieureuses (je fais expresque) d’aller se renseigner sur des trucs. avoir du jargon dans les fictions est tout à fait normal et ça peut faire du bien de ne pas tout comprendre immédiatement quand on lit… comme quand je me retrouve à lire du marseillais par exemple. pourtant ça me plonge bien dans l’ambiance, et parfois c’est ça qui l’emporte sur la clarté.
en ce qui concerne les réfs de traductions, je comprends mieux pourquoi tu proposes GMC mais je pense qu’il faut tenir compte de la mixité choisie de genre qui est en jeu dans ce récit (corrige-moi si je me trompe @Milouchkna). en F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒, le collectif transgrrrls est plutot connu mais je ne les connais pas personnellement.
en Italie, il y a Les Bitches qui déchirent (et un livre avec plein d’autres exemples, dont j’avais déjà parlé à natacha) <3
Au sujet pour les néologismes, selon moi c’est le genre de choses qui fait poser un livre ça donne l’impression de rentrer dans une espèce de clan complètement opaque et excluant.
N’oubliez que ce livre contient aussi d’autres sujets qui vont amener des lectaires d’autres horizons qui n’ont pas la moindre idée des références en cours dans les univers trans… Par exemple si tout va bien nous enverrons des copies des livres au Congo et au Maroc.
Alors je vous laisse décider mais il y a des chances que là bas les trans ne soient pas dans les mêmes types de vocabulaires qu’ici iels ne comprendront rien aux anglicismes ou aux néologismes en cours dans les milieux trans occidentaux et que leur réaction ne soit pas d’aller chercher (d’autant plus que les data coûtent cher) mais plutôt de se sentir complètement exclu.e.s
j’ai rajouté une note de bas de page pour les risques de pénurie d’hormones mais pour le reste, je ne toucherai plus à ce texte. (mis à part peut être pour des édits finaux de correction)
je garde les termes tds et trans fems tels quels. oui, il y a effectivement un risque que les personnes hors milieux occidentaux ne comprennent pas mais je ne connais pas les termes qui ont cours dans les pays où le livre sera envoyé et je me vois mal poser la question… this is not my lane. (et c’est plus de l’ordre de la localisation qu’autre chose, or l’histoire se passe à paris)
— Mais enfin, on a plus besoin de vous ! And we never did ! »
J’ai peur que cette forme de lettres rende la lecture des phrases avant et après difficiles sur le papier :
Dans l’essai ci-dessus, la police est Arimo (comme ici) jusqu’à « never did ! ». Ensuite c’est du Garamond… On voit la différence de taille. Mais surtout on voit que « mon poing est bien dans votre gueule » et « Mais enfin, on a (sic) plus besoin de vous ! » sont atténués par la parole presqu’illisible du « héros » mais qui du coup impose le silence alentours… Est-ce qu’il existe une version plus soft que ces lettres qui sautent sur deux lignes ?
ouais, je sais, chaud de lire en l’état. j’avais pensé à masquer ce qui déborde de la ligne mais à moins de passer la partie glitchée en image pour pouvoir masquer ce qui déborde, je vois pas trop comment faire…
Je crois que la manière la plus évidente de le rendre compréhensible est de déployer les acronymes dans une note: Travailleu.reuse.s du sexe c’est très clair et ça sonne très bien en plus.
Euh je trouve cette remarque un peu facile, et pour le coup très peu consciente des privilèges.
c’était en effet un peu facile. j’en ai conscience, j’ai juste pas réfléchi. je suis désolée. j’essaie toujours de travailler sur mes tendances à shitposter ou juste poster trop vite en ligne mais il y a du boulot à faire…
J’insiste un peu sur les nouveaux arrivants car d’abord je suis trop contente qu’ils soient là mais aussi surtout parce que je crois qu’on va apprendre beaucoup dans cet échange.
(dans mon cas, faut pas hésiter à me dire les choses de façon cash. je suis beaucoup plus susceptible de comprendre et de voir que ça va pas comme ça que si c’est sous-entendu.)
Étant donné le mode d’expression du manifeste dans son ensemble, il me semble qu’un dialogue est superflu ou devrait s’appliquer à tout le texte. Du coup je me dis que la lisibilité est ici suffisante. Peut-être utiliser deux points au lieu du point d’exclamation lèverait toute ambiguïté sur l’identité du locuteur
ah, oui. et je viens de me rendre compte qu’il manque un “en” dans la première phrase dans les images que tu as postées. du coup, ça devrait être: “Vous n’en avez aucun droit : et la liberté d’expression dans tout ça, alors?”
(edit: tu parlais du point d’exclamation du milieu de la parole du locuteur ou de celui avant que le héros parle?)
Ce n’est pas le texte le plus long mais c’est celui, à part l’ingérable Aucun Retour Possible, qui m’a posé la plus grande difficulté d’approche. Il est important et bienvenu, mais il exprime une colère difficile à traverser car elle reste protégée par une forme qui m’est presqu’inaccessible. J’ai un mal fou avec les « s’pas » pour c’est pas, les « yup » pour voilà, les « nah » ou « nan » pour non, etc. qui me semblent ne pas apporter grand chose en terme d’ambiance et restent pour moi des effets de lecture. Cela gêne carrément ma lecture : je n’ai réalisé que le musée de l’imprimerie nationale était occupé seulement après plusieurs lectures – mais vraiment, beaucoup de lectures.
En fait je trouve que ces francs-parlers finissent par gêner le propos. Je me suis accroché à tous ces mots pour finir sur la forme très agressive du manifeste sans vraiment saisir l’histoire collective de réappropriation de l’expression. Je trouve que ce formalisme empêche le message de passer car il s’adresse non pas au lecteur qui devraient en prendre acte, mais als lectaires qui sont déjà convainculs.
Mais bon. J’ai fait une édition minimaliste. Finalement j’ai retouché de mineures modifications (mais bien moins qu’il n’apparaît sur le diff). Il s’agit surtout d’accents, d’accords et d’espaces avant les points d’exclamation ou d’interrogation. La version PDF sur le sommaire est d’ailleurs plus lisible.
J’ai aussi viré les notes qui n’apportent rien à la compréhension du texte. Car il y a des termes plus importants que burner à comprendre là. La référence à l’article du Guardian est la seule qui reste, malgré le décalage (elle concerne avant tout les femmes ménopausées du Royaume Uni suite à la diffusion d’un film sur le traitement hormonal de substitution qui a fait exploser la demande) mais c’est uniquement parce qu’il n’y a rien dans les nouvelles francophones sur le sujet – bien qu’on trouve des mentions de pénuries de médicaments plus générales ; d’ailleurs le sujet des THS semble ignoré dans la francophonie : même l’article de Wikipedia à se sujet n’est pas traduit !
merci pour ce boulot d’édition @how ! j’ai apporté une petite correction “au pots de vos chambres” => “aux pots […]”
juste un truc: pourquoi mettre “drag queen” et “drag king” en italiques? je comprends pour le reste, vu que ce sont des phrases en anglais mais ce sont là les termes utilisés aussi en français.
oui, c’est vrai. et à la réflexion, je crois qu’en écrivant ce texte, je voulais pousser les personnes déjà convainculs à passer l’action. à titre perso, je vois moins d’intérêt à essayer de convaincre des personnes qui sont peu (voire pas du tout) convainculs car ça demanderait des spoons que je n’ai pas ou que je préfèrerais consacrer à mon entourage ou à moi-même.