Préparation de la postface à Présence Solidaire

J’ai envie de discuter ce « toutes et tous », tout d’abord car un tiers de la population mondiale, soit 2,9 milliard de personnes, ne sont pas connectées à Internet (Union internationale des télécommunications (UIT) et ONU, novembre 2021. Ce sont 800 millions de personnes de plus qu’avant la pandémie).
D’autre part, il n’y a pas une homogénéité même dans les zones peuplées avec très fort de connexion à Internet : pas d’accès à un appareil numérique, ou mouvement néo-luddite, ou groupe de contestation diverses et variés, mouvement low-tech, slow-tech, diverses poches dans le « Libre ».

il me semble y avoir, a minima, différent degré d’acception, allant jusqu’au refus radical, et aussi des degrés « d’imposition du numérique ».

Qu’en penses-tu ?

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Oui, je critiquais également ces ensembles, pour d’autres raisons ; même sans parler d’accès au numérique, la question de l’homogénéité me semble ne pas s’arrêter à un « tous et toutes ».

Est-ce qu’on se ferait un mumble pour élargir la discussion ? En fait c’est un wiki…

Nous en étions ici à parler d’illusion, de post-vérité, de ce qui est à mettre en exergue et ce qu’on veut annoncer comme travail en cours d’alliances…

Sujets différents à traiter ailleurs

  • Il y a aussi la question du maintien des citoyens dans l’ignorance : par exemple, pourquoi déployer de la 5G alors qu’on a de la fibre optique ? Et bien c’est parce qu’il s’agit du même ensemble technique : les antennes 5G permettent de relayer la bande passante de la fibre là où elle ne passe pas. Du coup, on se bat contre la 5G tout en regardant des séries Netflix, c’est n’importe quoi, l’ignorance règne et les arguments utilisés contre la 5G sont avancés par les mêmes qui se gavent de TV numérique. Ce n’est qu’un exemple parmi 1000 des effets de l’ignorance technique.
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Il y avait au travers des technologies de l’information et de la communication des usages et pratiques de regroupement, sociabilité, et travail collectif autour d’un même appareil.

Exemple, ici dans une école pour enfant⋅e⋅s « improvisée » en zone rurale et pauvre française en 1974.
Je prends spécifiquement cet exemple de l’école, car elle est aussi le lieu et le temps de l’apprentissage :

  • de l’ordre hiérarchique
  • de la soumission
  • de la sanction
  • de la punition

Une fois collectivement intégrés, ces prédispositions au téléguidage deviennent une biopolitique (ref « THX x Kaouenn Noz 2021 : Biofabbing ./DRC », Téléguidage, puis à préférer au concept de dispositions celui de “manière” (Durkheim), de “tendance à agir” (Mead) ou d’“habitude” (Dewey)).

Je n’ai pas actuellement matière, malheureusement, à décrire des fils qui conduisent jusqu’à

f(Actuelles) =…. Face du problème que je souhaite et me réjouis d’aborder avec vous : Promesse, illusion, post-vérité, contrôle…

Pour ces pratiques et ces usages, je le vis fréquemment moi ici ou ailleurs ou à travers d’autres dans d’autres pays lointains, lorsque la connexion et l’accès au matériel sont des précarités.
Deux appareils séparés de milliers ou millions de kilomètres, et deux petits groupes distincts qui collaborent / discutent ; et aussi qui se retrouvent, chaque groupe dans son lieu et temps, par l’occasion, en sociabilité via des pratiques de biohacking (ou autre). Une fois même c’est arrivé par radio uniquement (merci les pratiques et personnes de radio amatrices).
Nous prenons soin, bien à l’avance, même des années par avance, de nous défaire de ce que je décris de l’école ci-avant.

Je ne sais si suis clair et compréhensible. À vous de me le dire.

Et graaaaaAaand oui pour un mumble, bien que ce est ici soit un wiki :wink:

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Il me semble que nous nous rejoignons. Après une phase d’accumulation des idées nous avons tenté de composer quelque chose qui correspond à ce que tu proposes. Finalement @natacha veut bien faire un mumble :]

public.cat ← en ligne. Dans THX/Core mumble://public.cat/THX/Core?title=Public%20Universal%20Base:%20Libre%20Infrastructure%20Community&version=1.2.0

Suis pas dispo avant vendredi matin pour cette semaine. La semaine prochaine devrait être plus calme, y compris les soirées.

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Hellove,
waouuu ça me parle grave

Je sors à peine de mon technococon (combiné à de l’herbe h24) que j’ai mis en place pour cette semaine de confinement, comme pour le premier confinement général. Sans ça je ne peux pas tenir autant de temps enfermé. Personne ne peux ! et c’est bien pour ça que boris à faire cramer les antennes du mont poupet dès le premier confinement

j’ai du m’embrouiller avec les gens de “masanté. be” pour leur expliquer que j’avais des ami·es cas contacts qui n’avait pas de numéro de téléphone. Et sans smarphone je peux pas suivre leur démarche, car “tout le monde à un smartphone”

INSPIRANT !

En tout cas super texte, très content d’avoir des début de réponse sur le comment transformer ces outils en moyen émancipateur et pas outil aliénant, comme actuellement. Et j’avais pas du tout pensé au rituel pour ça haha, trop bien !
Je fais lire ça à martin (si il a pas déjà fait (ce compte est relié au mail non-a collectif) .

L0V3

Ce qui est frappant dans cette image, est que du fait de l’arrivée des médias dans sa classe, l’institutrice se retrouve assise sur une table au fond de la classe (ce n’étais pas vraiment dans les habitudes en 1974) laissant la position de représentation à la visio.
N’est-ce pas un geste que nous continuons de faire depuis lors, sans vraiment y réfléchir. Je veux dire sans réfléchir ni aux effets positifs du partage de connaissance ni reconnaitre les avenues ouvertes pour faciliter la pénétration d’un pouvoir centralisateur.

Oui je serais contente de parler de ces question, pour les aborder non pas comme des espaces ou la vérité et la domination sont en jeu, mais plutôt en réfléchissant aux manières et moyens de l’information vivante.

Là je pense au roman de fiction « Collision par temps calme », où la question d’une utopie non aliénante est posée :

Un monde beau et bon pour toutes et tous, peut-on en sortir, laisser celles et ceux qui n’en veulent pas s’en soustraire, acceptant les personnes qui n’en veulent pas ?

Il me semble que poser cette question est contradictoire avec l’idée même d’utopie. Car si c’est un non-lieu, c’est aussi un parmi d’autres sans quoi il s’agit d’une dystopie fasciste. Une seule utopie, comme par exemple celle prônée par ce type qui pense qu’une IA devrait gérer la ville (sous dôme) et les gens seraient heureux, me semble outrageusement paradoxal. Au contraire on ne peut envisager d’utopie que limitée, et donc parmi d’autres. Ce qui, au passage, contraste avec l’approche globalisante (totalisante) du capitalisme.

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À l’aube du vingtième anniversaire de l’Alerte des Scientifiques à l’Humanité[1], le capitalisme a démontré son insistance à ignorer ou combattre la vie et à la réprimer afin de poursuivre sa fuite en avant vers une plus intense extraction, vers une injustice grandissante.


  1. 1992 World Scientists' Warning to Humanity | Union of Concerned Scientists ↩︎

C’est aussi l’aube de l’anniversaire de “Silent spring” sorti avec fracas en septembre 1962, de Rachel Carson

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Là je me rappelle de « Le capitalisme colonial est en train de devenir la règle internationale » – Entretien avec Xavier Ricard Lanata

« Xavier Ricard Lanata est administrateur à la Direction Générale du Trésor et surtout l’auteur d’un essai publié récemment aux Presses Universitaires de F̷̪̤̋ṟ̵͙̾͗a̷̛̩̎n̴͙͙̿́c̸̙͙̈e̵̪͒ intitulé « Le tropicalisation du monde ». Il y décrit un phénomène de fond : le néolibéralisme reprend la forme, dans nos pays, de ce qu’il était dans les colonies il y a un siècle. Il met à son service puissance publique au détriment de l’intérêt général. Nous revenons avec lui sur ce concept d’actualité, et les conclusions politiques qu’il en tire. »

Intéressant entretien avec un choix assumé qui tisse sa pensée basée sur une économie sociale et solidaire pour la résilience écologique et une eschatologie. Cette économie sociale et solidaire n’est pas, à mon goût, assez finement définie dans cet entretien, peut-être plus de le livre que je n’ai pas (encore) lu. Et la « résilience écologique » n’est ici qu’une résilience des politiques en faveur d’une forme d’écologie politique, ce qui n’est pas exsangue de problèmes autres et très conséquents.

Cela me paraît rejoindre également Jackie Wang sur « Le capitalisme carcéral » qui tisse les mêmes fils.


Ou Rosi Braidotti dans Ecocene :
admin-rosibraidotti.pdf (209.3 KB)

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Achille Mbembe parle d’africanisation du monde ou de devenir nègre du mondem il appuie son afirmation sur les écrits de Aimé Césaire Discours sur le colonialisme ou Hannah Arendt Les origines du totalitarisme.
Le concept évoqué par Xavier Ricard existe depuis longtemps chez de nombreux penseurs décoloniaux qui nous avertissent depuis longtemps que les méthodes décoloniales employées en Algérie au Vietnam au Congo et ailleurs se retrouvent quelque temps après appliquées en Europe de l’ouest particulièrement pour contrer la résistance et abuser des classes les plus pauvres.
Achille Mbembe parle par exemple d’Africanisation du Monde dans de nombreux ouvrages, pour signifier exactement ce dont tu parles, que les dégâts provoqués par le colonialisme vont être reproduits en occident au bénéfice d’une partie de la population et parquant le reste au service de la boulimie d’expansion du néolibéralisme colonial.

@XavCC Nous avons du mal à nous coordonner. N’hésite pas à appeler quand tu veux et surtout nous rappeler à l’ordre : en général le temps linéaire n’est pas trop notre allié. Mais le temps commun oui :slight_smile:

Aucun soucis @how ,
après une lutte contre un initiateur de daemon, et des méandres de scripts de daemons, un spawn de shell, et autres joyeusetés, je suis de nouveau dans la toile.

Donc dispo pour un mumble.

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Exceptionnellement je n’ai pas de cours de Basque cet après-midi : j’attends que le riz soit prêt et j’intègre les illustrations. Je vais mettre la dernière mouture en ligne. Je pense que ce soir nous aurons la version définitive avant épreuve, incluant la postface qui a bien changée !

La postface est à présent terminée. Il me semble qu’il reste quelques sources bibliographiques non-référencées. Si chacun·e pouvait s’assurer de l’absence de tels écueils, je crois que nous sommes prêt·e·s pour l’impression. Il reste quelques lignes disponibles dans la bibliographie pour compléter les trous.

Je vais à présent m’attaquer à la couverture elle-même qui ne sera finalisée que lorsque nous aurons arrêté le choix de l’imprimeur et du papier. J’ai envoyé des demandes de devis à ICN et Gillis.

Avant de publier cette page, j’aimerais soit éliminer la conversation, soit la bouger dans un sujet lié « préparatoire » afin de laisser toute la place aux commentaires sur le texte lui-même. Qu’en pensez-vous ?