Récit 3 Aucun retour possible

Merci @Milouchkna pour ce retour. Lorsque tu cites un seul mot il est quasiment impossible de savoir à quelle phrase il correspond. J’ai fait quelques changements que tu as suggérés et corrigé une faute qui m’avait échappée, mais pour la plupart des notes je n’ai rien changé, soit parce que je n’ai pas identifié l’endroit, soit parce que le changement ne me semblait pas opportun. C’est un peu difficile d’ailleurs de savoir de quel cas il s’agit…

Ce que je n’ai pas changé :

  • regagner de → redoubler : j’entends mais je ne vois pas pourquoi redoubler n’est pas gagner deux fois, et la quantité ne me semble pas nécessaire.
  • inverser « dans une eau limpide des rayons solaires » : je ne vois pas ce que cela apporte.
  • sa voix sonnait → tintait (ou il manque un mot) : non, il ne manque rien, et tintait ne m’évoque pas du tout le même son.
  • deux fois “dressait” dans la même phrase : oui, j’ai fait exprès. Du coup ça choque.
  • érection → construction : pourquoi ?
  • qui ne savent → ne sachant pas : j’ai hésité pour celui-là. Cela fait tout à fait sens d’utiliser le participe présent ici. Je vais peut-être suivre ton conseil.
  • compagn·e·on·s : je ne vois pas pourquoi mettre le “e” après le “on”, car on dit compagne et non compagnone.
  • reformuler « Les premiers jours passèrent à reprendre des forces » : pourquoi ?
  • d’avoir → ayant (pu) : le d’ a du sens ici, pourquoi le retirer ?
  • se donnaient, terme incongru : je suis curieux… Il s’agit d’une perception teintée de paranoïa ou d’anxiété, donc le verbe me semble traduire le bon sentiment.
  • la caméra → l’objectif : le mot objectif ouvre une ambiguïté qui n’existe pas avec la caméra.
  • pour (un accès de colère) → durant ou pendant : ce n’est pas une question de moment mais une question de quoi.
  • (ne) savais (plus les saisons) : les belges utilisent le verbe savoir de cette manière que je trouve très subtile.
  • que → uniquement ? : j’ignore à quel que il est fait référence.
  • sais → pourrais : belgicisme
  • venir → pousser ? : ?
  • peuple → groupe : j’ouvre sur l’inadéquation du concept de groupe.
  • génitrice, etc. : pas compris sighs ni la référence à Twatter.
  • il peut y avoir des puits et des nappes phréatiques aussi pour l’eau de consommation. Certes, mais là on parle d’un village de montagne alimenté par des rivières, je ne pense pas que cela soit important, d’autant plus que les pollutions en amont touchent également les nappes phréatiques et les puits. La vraie question serait de considérer les autres habitats en aval, qui existent sans aucun doute. Mais le caractère de l’eutopie est bien entendu de contenir ses propres angles morts.

Peux-tu déplier ?

Oui, je ne suis pas du tout certain de la fin. Ni du reste d’ailleurs.

Alors on va détailler…

Oui et tant mieux, c’est exactement le point de vue du narrateur.

Un gitan né au même endroit au même moment pourra être « né mâle » sans pour autant être « né blanc » ni « né bourgeois ». Est-ce qu’on naît humain, ou animal, ou même vivant ? Dans tous les adjectifs qu’on peut y mettre, il s’agit bien de la norme, du regard des autres porté sur le « nouveau né ». On naît bien dans un contexte et ce contexte forme le milieu qui va donner l’individuation. Même si on fait partie des 10% d’intersexe ou de la minorité des assignés-autres, il n’en reste pas moins que le regard d’autrui vient en premier dans l’appréciation de ce que l’on « est ».

J’essaie de changer les termes pour comprendre ce que cela signifie. Est-ce qu’on peut devenir mâle ou femelle ? Oui, dans la mesure où l’assignation à l’un ou l’autre dès la naissance est fonction de l’apparence du sexe et d’une décision du corps médical, souvent sans considération pour les chromosomes ou d’autres facteurs biologiques. Oui, dans la mesure ou « mâle » et « femelle » correspondent au domaine de la reproduction et donc n’apparaissent pas vraiment avant la puberté. « Naître mâle » n’est-il pas reconnaître une destinée forgée par la norme biologique et la norme sociale ? Quel est le rapport entre le « mâle » et l’« homme cis » ? Sont-ils synonymes ? Ne peut-on pas « être mâle » et complètement gay ? Si la formule « né mâle » est problématique, qu’est-ce qui pourrait la remplacer ? Dans la mesure où on « naît bourgeois » pour dire « né dans un milieu bourgeois », comment traduire autrement le fait de n’avoir pas choisi non plus son sexe, ses attributs génitaux – au-moins aux yeux de ceux qui posent la croix dans la case correspondante ou jouent du bistouri pour faire entrer le bébé dans ladite case – et tout ce qui vient avec ?

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