Récit 6 : Le Grand Déplacement

Le Sahara c’est quand même largement dénué d’eau. Je ne crois pas que la Palestine soit vraiment l’enjeu, sinon comme symbole de l’impérialisme.

et si le monde trébuchait

Il me semble que ce qui compte, c’est la possibilité d’une migration à partir de l’Europe, sur fond de grève générale, d’abandon des postes de la bureaucratie nécessaire au maintien de l’ordre, et avec le soutien de la paysannerie. J’imagine en fait un détournement des énergies productives de la reproduction du système vers le soutien de la lutte pour la paix. Cela paralyserait complètement « l’économie » en la rendant caduque. Les transports internationaux n’auraient plus de destination ni de fournisseurs : les paysans refuseraient simplement de se plier au jeu de la grande distribution et préféreraient alimenter la lutte. Du coup les citadins, coincés devant les étalages vides, seraient contraints à leur tour de prendre la route. C’est farfelu peut-être, mais j’aimerais poser la possibilité d’un arrêt du système, comme un mai 68, sauf que les protagonistes n’auraient pas l’intention d’autre chose que de se détourner du système de domination. Un genre de « puisque vous avez tant de fric, mettez-le à profit, mais sans nous. » Peut-être « le jour où personne n’est rentré de vacance » ou quelque chose de cet ordre, un improbable qui met en scène l’arrêt brutal des clés du système : grande distribution, bureaucratie, …

La voie algérienne