je vais essayer de reclarifier mes pensées: le respect des autres (personnes humaines et non humaines), la réciprocité, la solidarité, les pratiques de soin, d’auto-défense, de mutualisme, et bien d’autres choses qui sont essentielles à la vie ne nécessitent pas de la notion de “droit humain”.
en Chine, dans les dernières conversations que j’ai pu avoir à ce sujet (ça remonte à il y a 2 ans, ma mémoire peut bugger), le terme m’était présenté comme un néologisme qui avait été importé depuis l’étranger. ce sont les mots des ONG qui parlent le langage des institutions “occidentales” et qui peuvent réproduire des structures de pouvoir et oppression coloniales.
d’ailleurs, le mot (le concept tout comme son histoire incarnée) “féminisme” aussi est susceptible de poser problème dans certains contextes postcoloniaux, et on pourrait trouver plein d’autres exemples.
c’est pas que “en Chine c’est différent”, en fait “partout c’est différent”, et mon problème avec la prétendue universalité des “droits humains” est en fait un problème avec l’universalité (euro-centrée, humaine, blanche, masculine, valide, cis-het-monogame… d’ailleurs il me semble qu’on parle souvent de Droits de l’Homme en français ou en italien) tout court.
cela ne remet pas en question les luttes sociales (que ça soit les Uygur, les luttes LGBTQIA+, les logements, l’accaparrement des terres…) pour une existence digne et libérée des oppressions qui entravent. perso je ne pense pas avoir besoin ou envie de me servir de ça (de faire appel “aux droits humains”) pour les défendre et les soutenir, au contraire ça me ferait un peu chier haha