THX à l'autre rentrée

L’autre rentrée est un événement de contre rentrée organisé à Saclay et à la Sorbonne par reprises de savoirs, ils ont invité les petites singularités à faire un atelier THX dans ce contexte.
https://www.reprisesdesavoirs.org/autres-rentrees/
Le mi-septembre à Paris, et début octobre au Saclay.
@natacha peut faire celui de Paris et faire une présentation rapide avec tirage de carte express pour ouvrir la discussion (à chaud après la résidence THX)
@panzierafiona et @jean-baptiste sont motivés pour le Saclay ou iels vont proposer un labo fiction.

Voici la proposition de natacha pour l’annonce de l’atelier parisien:
Les ateliers d’écriture de fiction spéculative THX sont organisés par les petites singularités depuis plusieurs années.
Pour traiter des enjeux technologiques (l’autre nom du capitalisme) en ouvrant des imaginaires de fiction spéculative.
Depuis 2023 nous nous sommes attachés à penser la question de la démilitarisation et vous proposons d’en aborder les différentes facettes en construisant rapidement quelques synopsis.

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Petit wiki pour préparer l’atelier :

1 - Intro (thx dans le contexte autre rentrée)
2 - nos parcours de démissioneur·euses
3 - Labo fiction (structure, intention, antémonde)
4 - Labofiction
4.1 . Récit paysage
4.2 . Question
4.3. Constitution des duo
4.4 Assemblée
5. debrief, “épine et pépite”

1 - Intro (thx dans le contexte autre rentrée)
2 - nos parcours de démissioneur·euses
3 - Labo fiction (structure, intention, antémonde)
4 - Labofiction
4.1 . Récit paysage
4.1.1 les années 20
Souvenez-vous des années 20, une situation mondiale embourbée dans une suite complexe d’événements et de grands bouleversements : guerres à répétition, pandémies, catastrophes naturelles, montée des extrêmes droites, techno-politique de surveillance… un monde toujours plus sombre.

Dans cette dystopie des luttes et des alternatives se développent.

Des communautés s’organisent pour faire face aux désastres.

Souvenez-vous de Paris des années 20. Comme tant d’autres grandes villes de cette époque, Bruxelles est sous l’emprise des sortillèges de gentrification et de touristification~~.~~ La ville se transforme. On expulse et on détruit, pour reconstuire. Les promoteur et spéculateur immobiliers et leurs fidèles allié.es les politicien nous imposent leurs récits du Bruxelles de demain. Une ville sans pauvres, qui a relégué ses populations les plus précarisées loin des centres villes. Une ville avec une skyline, attrayante pour les investisseur et les touristes, avec d’écrasantes tours de luxes. Tout ça est une fiction, une projection, mais celleux qui la spéculent ont le pouvoir de la réaliser.

  • Les sortillèges de gentrification et de touristification, sont un cheval de Troie, à coup de récits puissants sur la nouveauté. Nouveautés des quartiers, des rues, des bâtiments et de leurs environnements. Ils balayent l’histoire de la ville et de ses besoins, en faisant croire qu’il n’y a avait jamais rien eu avant, et qu’ils viennennet généreusement “redynamiser” l’espace urbain.

  • L’envoutement est puissant et il est activé à l’aide d’images et de discours opportunistes. La novlangue démonologique est partout et elle nous empeche de penser. Les forces agissantes du capitalisme projetent leur fiction de leur ville du futur, en dépossédant les habitant.es du pouvoir de l’imaginer ou de la rêver selon leurs choix.

  • Bien que des luttes s’organisent au niveau du droit au logement pour stopper des projets absurdes, ce sont des intérets financiers qui régissent la construction de la ville et l’attribution des logements. Le droit à la propriété privés passe TOUJOURS devant le droit au logement.

  • il y a d’autres fictions puissantes à l’oeuvre qui nous abîment à de multiples endroits de la societé.

  • Notre 'alimentation, notre sante , notre rapport au travail, à la vieillesse, aux soins et à la mort sont contraints par ces mêmes récits empechants.

  • 3-2 - les annees 30 - 40 (

  • Dans les années 30 et 40 là situation s’empire.

  • Nous vivons dans un monde où la techno-surveillance à infilter le moindre recoins de nos vies. La robotisation du travail et le capitalisme de plaforme ont semé la misère sociale dans les mégalopoles toujours plus grandes. Le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiveristé, l’acidifaction des océans et l’érosion des sols ont transformers notre planète. La finance continue à aservir humain.es et non humain.es. Le quasi-épuisement des reserves mondiales de pétroles et des minerais rares à fragilisé le systeme capitaliste de l’intérieur. Une poignée d’ultra riche continu de controler le monde, et les Etats Nations sont de plus en plus coercitifs.

  • Dans cette dystopie, des communautés continuent de s’organiser et se mettent en réseaux pour survivre et lutter. Des squats, des zad, et d’autres zones autonomes forments des archipels de résistances.

  • 3-3 - le black out financier

  • Le début des années 50 est mouvementé. Insurections, grêve générale, blocage et occupation des centres de pouvoirs et des infrastructures. Les luttes s’intensifient pour faire face à la distopie. Dans ce contexte d’extrême tension sociale et de catastrophe environnementale, un événement fini de tout bouleverser. C’est le grand black out de 2054.

  • En un instant, tout bascule. Toute la monnaie dématérialisée du monde disparait. comme par magie !..

  • Les milliards de milliards de la finance internationale, les Banques Centrales des Etats*-Nations,* les fonds propres des banques, les comptes bancaires des entreprise**s qui gouverne**nt le monde, mais aussi ceux des particuliers, tout est réduit à zéro.

  • C’est la grande page blanche.

  • Dans certaines grandes villes, des pillages de centres commerciaux se transforment en émeutes face à la répression des institutions policières, totalement désorganisées.

  • Mais très vite, des comités de quartier se montent pour ramener le calme et coordonner la reprise de certaines infrastructures jugées essentielles .

  • Grâce à l’excellente coordination des travailleureuses et ouvrier·es, les infrastructures jugées de première nécessité, comme l’eau courante, l’électricité ou la téléphonie filaire, sont rapidement remises en service.

  • Des rumeurs circulent sur les origines de cette panne mondiale.

  • Des tracts se diffusent. On y apprend que le système mondial financier reposait entièrement sur des dispositifs informatiques très obscurs et instables. Des dispositifs si complexes qu’ils étaient devenus des boites noires, avec des fonctionnements internes inaccessibles. Même les plus experts n’arrivaient plus à comprendre leurs algorytmes et inteligences artificielles déjà depuis plusieurs décénnies.

  • Les anomalies algorytmiques ayant provoqué la désatreuse crise financière de 2045 nous avaient déjà prévenu de la fragilité du système. Bien informée de ces failles, une équipe internationnale de hackeureuses aurait réussi à créer une réaction en chaine.

  • Les récits dominants nous avaient persuadé qu’un tel évènement déclencherait une apocalypse, qu’il répandrait le chaos dans une guerre de toustes contre toustes, pour la possession des dernières ressources.

  • Mais c’est tout l’inverse qui se produit.

  • On ne voit aucun bunker se construire, ni aucune fin du monde s’annoncer.

  • On assiste plutôt à la constitution de réseaux d’entraides, qui surmontent ce grand bouleversement sur les ruines de l’ancien monde. Les archipels de résistance avait préparé le terrain. Laboratoires des nouveaux mondes, elles sont un model décentralisé aptes à organiser la population mondiale dans ce grand moment de changement.

  • 3-4 - Monde post-capitaliste 2074 (nizou)

  • Nous sommes maintenant en 2074. Les comités de quartier apparus 27 ans plus tôt pour faire face au black out se sont transformés en communautés libres et autonomes.

  • Les États-nations et le système capitaliste globalisé n’ont pas “redémarré”, mais ont été démantelés et désarmés.

  • Le monde est désormais composé d’une incroyable mosaïque bigarrée de communautés autonomes, avec leurs particularités culturelles, économiques et politiques.

  • Hormis quelques enclaves autoritaires, la décentralisation n’a pas entrainé le repli identitaire. Bien au contraire, la grande majorité des frontières a été abolie. Nous sommes encore interconnecté·es à l’échelle mondiale, mais ce qui nous lie a aussi radicalement changé.

  • Plus d’échanges mondiaux qui alimentent la mortifère consommation de masse, et plus de rapports militaires de domination.

  • Ceux-ci ont été remplacés par une coordination intercommunautaire mondiale pour faire face aux grands changements environnementaux.

  • Bien qu’il reste quelques zones sous emprise capitaliste, la population mondiale n’est plus obsédée par l’import-export de matières sur longue distance dans un but de profit et sur des bases coloniales. Elle s’est engagée dans un système d’échange international de savoirs et de savoirs-faire~~.~~

  • Le paysage social général est plutôt désirable.

  • Sauf que les coutumes de l’ancien monde ont laissé derrière elles une planète ravagée. Les températures ont augmenté, les glaciers ont fondu, les océans ont été vidés de leur vie, les incendies à répétition ont désertifié des régions entières.

  • On ne compte plus le nombre de disparitions de végétaux, de champignons et d’animaux non-humains.

  • Toutefois, dans ce paysage triste et désolé, subsistent des lueurs d’espoir.

  • Chaque micro-région découvre des micro-solutions aux dérèglements locaux. Les humain·es s’activent pour prendre soin des écosystèmes abîmés.

  • De nouvelles pratiques émergent, les échanges de savoirs se multiplient.

  • La mosaïque s’adapte.

  • 3-5 - Bruxelles post-capitaliste

  • Le Bruxelles de 2074 est restée très cosmopolite. Depuis que la police a été abolie pour être remplacée par des comités locaux de médiation, la criminalité a presque disparu. Mais la violence perdure, et la vie

  • continue à être une lutte, notamment face aux pressions des zones autoritaires et autres enclaves capitalistes. La région est presque autonome en matières premières - l’eau potable bien sûr - et tous les produits nécessaires à la subsistance alimentaire - fruits, légumes, légumineuses, huiles, céréales…

  • Un ensemble de techniques de recyclage sont désormais maîtrisées. Bois, métal, plastique,… tout se récupère et se transforme. Pour subvenir aux besoins de ses habitant’es tout en produisant localement, la ville s’est reindustrialisée, mais sur des modèles plus écologiques et plus juste socialement. Le canal est redevenu une voie d’eau pour le transport et l’industrie, arterre de la production locale.

  • Pour ce que nous ne pouvons nous procurer, il existe une monnaie locale commune à toute la région,

  • convertible avec celle des régions voisines, permettant des échanges, dont certains sur de longues distances.

  • Le rythme s’est ralenti. Les communautés locales ont changé leurs critères de bonheur et de développement. Les récits dominants du capitalisme tardif semble déjà complètement saugrenu et insensé.

  • Tout le monde mange à sa faim, mais les repas ne sont plus aussi riches et diversifiés ;

  • nos modes de déplacement sont beaucoup plus lents qu’auparavant ; et certains biens matériels sont devenus extrêmement rares et précieux.

  • Les représentations de ce qui est essentiel ont été bouleversées.

  • Ainsi rien d’indispensable ne manque vraiment au quotidien, mais la vie a pris une bien autre tournure que ce qu’offrait l’abondance du capitalisme tardif. Nous menons des vies plus sobres.

  • Les rivières qui étaient devenues des égouts sont dévoutées et réensauvagées.

  • La Senne, mais aussi le Linkebeek, le Maelbeek, le Molenbeek, le Broekbeek et tous les autres ruisseaux, sont sortis de leurs tuyaux pour accueillir des écosytèmes plein de vie.

  • La débétonisation de la Région permet aux eaux de s’infiltrer dans les sols.

  • Les rivières dévoutées et les sols libérés du goudron sont très efficaces pour gérer les crues et inondations.

  • Bruxelles redevient un paysage de marécages, et la vie s’adapte.

  • Les transports, le commerce, le logement, la gestion des déchets et des eaux usées, les loisirs, le sport, la

  • gestion des crises sanitaires, tout à dû être repensé.

  • Bruxelles est connue pour ses carnavals, avec le carnaval sauvage et le carnaval décapital. Mais aussi pour ses marchés flottants, avec son incroyable marché du jeu de balle-aquatique et mabru-sur-l’eau, le marché matinal aux outils.

  • Il est très agréable de se promener dans ses pittoresques canaux ensauvagés où se mêlent une ribambelle

  • d’embarcations et une diversité de plantes aquatiques, batraciens, palmipèdes et autres oiseaux de zones

  • humides.

  • 3-6 - dérives et menaces néo-capitalistes

  • Dans cette utopie subsiste des reliquats de l’ancien monde, forces agissantes du capitalisme et de l’autoritarisme, qui ne rêve que d’expansion et d’impérialisme. Certains milliardaires de la fin du capitalisme tardifs ont réussi à conserver leur pouvoir après le grand balck out, en gardant de l’emprise sur certain de leur “bien foncier” et infrastructure. Ceux qui n’ont pas été dévoré lors de l’insurection cannibale de 2057, ont bâtis d’étrange empire minature, où survi un capitalisme en vase clos. Des communautés entières sont encore régies par la xénophobie et le patriarcat, avec des systèmes coercitifs et inégaux. Si ces enclaves exercant des violences sur les autres communautés, ne sont pas à négliger, c’est au sein même de nos territoires et communautés que les pressions se font le plus sentir. Certains veulent le retour des frontières face aux populations toujours plus nombreuses, qui sont déplacées par les catastrophes environnementales.

  • D’autres sont animés par de malsaine ambition de puissance et d’accumulation de richesses. Des moeurs oppresives et autoritaires de l’ancien continu à s’insinuer dans nos relations sociales. Les espaces politiques et les moments d’organisation collective sont de plus en plus pollués par ces vestiges de l’ancien monde.

  • Le monde a beaucoup changé, il est devenu plutot désirable mais ce n’est pas une utopie parfaite. Protéger nos nouveaux acquis sociaux est une lutte de chaque jour.

4.2 . Question

Toi aussi tu as beaucoup changé,

tout comme ce nouveau monde que tu habites.

Tu es peut-être une version de toi avec 50 ans de plus, ou peut être une toute autre personne.

Tu vis à Bruxelles depuis toujours, ou peut-être depuis peu. Tu es peut être juste de passage ici.

Projette-toi dans ce personnage. Cette autre version de toi…

Qu’as-tu fais aujourd’hui en te levant ?

A quoi ressemble la pièce où tu as passé la nuit ? Comment s’architecture ton habitation ?

Comment son tes vetement? et quel a été ton petit déjeuné?

As-tu des cohabitant.es ?

Vivent-iels là en permanence ou sont-iels là de passage ?

Bâtis, animaux, végétaux, entités non-humaines ? Quels liens entretiens-tu avec elleux ?

Comment est la vie dans ton quartier ? Comment est-il agencé spacialement et comment partagez vous les espace? Privé et commun? Qui sont tes voisaines et quelles relations tissez-vous ?

Comment te déplaces tu? et pourquoi te déplaces tu?

Qui compose ta communauté de vie ? Quels liens entretiens-tu avec votre écosystème ?

Essayez d’imaginer ces lieux, ces personnes, ces liens.

Plongez vos sens dans ce nouveau monde,

dans ses bruits,

ses odeurs,

ses sensations

et ses ambiances…

A quoi occupes tu tes journées ?

Tu as surement changé de profession, ou en tout cas tu exerces maintenant plusieurs activités.

Tu jouis d’avoir renoué avec une vie incarnée.

quel est la place du rituel dans vos communautés?

Tu veilles au quotidien à la régénération et la reproduction des matières vivantes : c’est sans doute là ce qui absorbe la majeure partie de ton énergie.

Quelles sont tes manières de relationner au monde vivant et à en prendre soin ?

Tu as probablement très engagé.es dans la vie commune de ton quartier, dans la vie politique de ta région. Tu teste sans doute d’autres modes d’association économiques et politiques. Comment toi et tes communautés se sont organisé pendant la dystopie du capitalisme tardif? Comment toi et tes communautés s’organisent face aux nouvelles résurgences du capitalisme et de l’autoritarisme?

4.3. Constitution des duo

> inviter les participantes à former des duo avec une personne qu'elle ne connait pas

> vous avez 10 min pour vous présenter, décrire votre personnages, vos communautés, vos territoires

> faire un tour dans les duo pour voir si tout va bien et ne pas hésiter à relancer avec des question simples.

> au bout de 10 min, les duo doivent trouver la raison de pourquoi iels se connaissent. Iels sont peut être allié, ou ennemie, iels vivent peut être ensemble, travail ensemble, lutte ensembl.

4.4 Assemblée

on passe en assemblé collective.

Vous allez présenter rapidement votre duo, vos lien, vos communauté.

un autre binôme va prendre la parole si iels voient un lien, des

similitudes ou un contraste particulier, un thème commun,

entre leur propre histoire et ce qui vient d’être énoncé. Et ainsi
de suite. Ça va nous faire un récit filé de binôme en binôme.
« Vous pouvez poser des questions aux autres pour aller plus
loin
Nous pouvons nous aider les unEs les autres, continuer à
inventer, modifier les premières idées. Il n’y a pas d’idée fausse,

c’est un processus collectif pour s’aider à explorer.
5. debrief, “épine et pépite”

… C’est un peu bizarre cette proposition, je ne re-trouve pasdu tout le travail que nous avons fait collectivement avec THX on dirait le texte de votre dernière performance avec désorceler.
Je ne comprends pas …

Je croyais qu’on allait à l’autre rentrée pour parler des process de THX et particulièrement des questions de démilitarisation.