Récit 5'' Des Sabots

je pense écrire une métafiction interactive type twine, avec des allusions et des références aux autres textes disseminées ici et là dans le récit.

mon petit synopsis:

une coloc queer voit un de leurs membres les quitter et choississant leurs mots (type lgbt+ au lieu de queer) afin de ne pas révéler leur anarchisme et leurs actions militantes, iels tombent sur un mec gay bossant dans la finance qui fait appel à des tds, la coloc étant dans une grande maison, le mec ne s’aperçoit pas qu’il se fait soutirer des infos en premier lieu, s’en aperçant seulement quand le sabotage a plutôt bien entamé sa phase de planification et il devra faire le choix d’aider les autres personnes de la coloc ou les dénoncer. le tout dans une ambiance angoissante/anxieuse pour la coloc et le mec pendant la prise de décision, menant à une ( ) temporelle.

et ce que j’ai écrit vite fait jusque là (les parties en italiques et gras sont les mots qui serviront à rendre la fiction interactive)

[renvoyer ici à partir du “nous” du paragraphe #1]

Nous sommes une coloc queer et anar, principalement trans et enby et pratiquons toustes l’anarchie relationelle. Lorsqu’une d’entre nous fut sur le départ, nous avions décidé de poster une annonce en ligne en prennant garde à la formulation, dans le genre: “coloc lgbt+ cherche new coloc’ suite au départ de l’une d’entre nous, résidence spacieuse proche tous transports en commun” et avions décroché un mec gay poly ayant parfois recours à des tds pour des séances de threesome avec un amant de passage… enfin bref, c’est pas ça qui nous intéresse ici: une fois, l’un.e d’entre nous l’a accompagné au boulot pour une réparation informatique sur son ordi et on s’en est rendu.es compte à ce moment là. [renvoyer à poem #1]

[petites réfs à disséminer plus loin] Nous avons des copaines qui saboteront des pompes à essence d’ici un moment.

Of course, nous sommes au courant du plan de panic-market’ed les bourses de londres et franqfort, of fucking course!

Parmi nos amours se trouvaient des sabots qui, suite à une accident de circonstances, avaient réussi dans leur enfance à ensabler et enliser un porte-container, bloquant le canal de suez durant des semaines.

Et les squats des pieuvres hantaient nos mémoires aussi, oui.

A la radio nous entendons que quelques milliers d’européen.nes marchent toujours vers la palestine.

Nos futures cartes indiqueront un schisme dans une ville en deux communautés.

Des nouvelles de la révolte des mines de cobalt ne nous parviennent plus.

Les revendications

[refs /end]

[poem #1]

Bourse, Bourse, sois au rendez-vous!

Malheur, la Bourse est au rendez-vous!

Ô joie! Le sabot inadvertently sied!

[poem/end]

[extrait #1]

Oui, je m’étais rendu compte que mes colocs étaient queer et anar au bout d’un petit moment mais non je savais qu’iels étaient en pleine planification d’un sabotage de la place boursière sur laquelle je bossais en tant que courtier attrité à la gestion un portefeuille anonymisé.

[extrait/end]

[queer]

si je m’estimais au courant des bails gay, je n’étais pas forcément ni au courant des bails queer ni très déconstruit avant cette colocation… osmosis worked well here for sure!

[queer /end]

[paragraphe #1]

Nous ne revendiquons rien, jamais. telle était la règle parmi nos réseaux: Ne jamais revendiquer ni se ma fanfaronner avec nos actions, seulement parler de nos actions avec des personnes qui étaient collégialement mises dans la confiance et ce quelque soit la temporalité, future, passée ou présente. Nous avions une certaine étanchéité entre les colocs, squats et autres actions.

Ceci étant dit, nous lui avons soutiré des informations dés qu’on a compris qu’il travaillait dans la finance. Et il a fini par le découvrir, bien qu’on ne sache pas comment. [renvoyer à para #2]

[paragraphe/end]

[paragraphe #2]

J’avais découvert le pot-aux-roses quand je suis tombé sur un dépliant de la place boursière sur laquelle je travaillais. Ca m’a mis la puce à l’oreille alors j’ai fouillé un peu dans les salles communes, ici un plan du réseau téléphonique avec une interrogatio sur les communications qui passaient seulement par le tél, là un post-it imprimé d’un meme du boulot [renvoyer à un meme type crash boursier/] que des gars de l’union se refilaient. J’étais en train de me dire que c’était pas possible que ma coloc était au courant de ça sans avoir un truc derrière la tête. Alors j’angoissais. [renvoyer à para 3/]

[paragraphe/end]

[paragraphe #3]

J’ai un peu peur que ce soit une image caricaturale des gay, je vois à quoi tu fais référence mais je me questionne de la place de cette image dans la narration, ou alors il faudrait carément pousser la caricature et imaginer Mac**n

Ces mots sont très insider je crois qu’il faudra un lexique et aussi préciser pourquoi ces informations sont importantes pour l’histoire. Je me demande si ce ne serait pas mieux de faire comprendre cela par le contexte, en fait c’est un sujet à part entière

Est.ce que c’est le gars de la finance qui parle?

oui toute la narration à la première personne serait de son point de vue.

je vais essayer par le contexte ou en renvoyant chaque mot vers son propre paragraphe pour plus de contexte sur l’histoire en même temps? à voir selon le texte

pousser la caricature me tente bien…

J’avoue douter du chemin Ma**n → Anar…

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du coup, je pars sur un mec gay poly pas très déconstruit (qui va se faire éduquer petit à petit) dont la coloc avait déjà l’intention de le mettre au courant du sabotage mais il découvre ça plus tôt que dans leur planification idéale.

Je recommence l’histoire à partir d’ici avec chaque post à part pour la fic interactive tout en éditant les liens au fur à mesure:

Nous ne revendiquons rien, jamais. Telle était la règle parmi nos réseaux: Ne jamais revendiquer ni se la fanfaronner avec nos actions, seulement parler de nos actions avec des personnes qui étaient collégialement mises dans la confidence et ce quelque soit la temporalité, future, passée ou présente. Nous avions une certaine étanchéité entre les colocs, squats et autres actions.

Nos réseaux avaient cependant un manifeste.

Nous sommes une coloc queer et anar, principalement trans et enby et pratiquons toustes l’anarchie relationelle. Lorsqu’une d’entre nous fut sur le départ, nous avions décidé de poster une annonce en ligne en prennant garde à la formulation, dans le genre: “coloc lgbt+ cherche new coloc’ lgbt suite au départ de l’une d’entre nous, résidence spacieuse proche tous transports en commun et assez proche du centre-ville” et étions tombé sur un mec gay poly pas très déconstruit, dont le salaire était quelque peu haut mais il nous fallait un.e coloc assez rapidement si nous voulions garder le bail et il nous avait plutôt fait bonne impression … enfin bref, c’est pas ça qui nous intéresse ici: une fois, l’un.e d’entre nous l’a accompagné au boulot pour une réparation informatique sur son ordi et on s’en est rendu.es compte à ce moment là. Dés qu’on s’est rendu.es compte quel était son boulot, l’idée de saboter la grosse place financière locale nous est venue.es.

Bourse, Bourse, sois au rendez-vous!

Malheur, la Bourse est au rendez-vous!

Ô joie! Le sabot inadvertently sied!

  • Dans un premier temps, nous lui avons soutiré des infos inoffensives et banales du genre que n’importe quel.le employé.e aurait pu connaître, tout en l’éduquant petit à petit sur les bails queer et tout ça, l’air de rien.

  • Par osmose, quoi!

  • Dans un deuxième temps, nous l’aurions dans l’idéal mis au courant de nos intentions à un moment où la planification était quasi finie et quand nous aurions été sur le point de passer à l’action. Mais il l’a su plus tôt sans qu’on sache trop comment.

Oui, je m’étais rendu compte que mes colocs étaient queer et anar au bout d’un petit moment mais non je savais pas qu’iels étaient en pleine planification d’un sabotage de la place boursière sur laquelle je bossais en tant que courtier attitré à la gestion un portefeuille anonymisé. J’avais découvert le pot-aux-roses quand je suis tombé sur un dépliant de la place boursière sur laquelle je travaillais. Ca m’a mis la puce à l’oreille alors j’ai fouillé un peu dans les salles communes, ici un plan du réseau téléphonique avec une interrogation sur les communications qui passaient seulement par le tél, là un post-it imprimé d’un meme du boulot que des gars de l’union des courtiers se refilaient. J’étais en train de me dire que c’était pas possible que ma coloc était au courant de ça sans avoir un truc derrière la tête. Alors j’angoissais.

[partie à développer]

si je m’estimais au courant des bails gay, je n’étais pas forcément ni au courant des bails queer ni très déconstruit avant cette colocation… osmosis worked well here for sure!

Voici un de mes vieux textes un peu retouché que je compte inclure sous forme de manifeste.
je souviens m’être inspirée des slogans de maria soudaïeva (le seul bouquin sous homonyme dont antoine volodine ne revendique pas être l’auteur)

Manifeste

Nous sommes un collectif fictif d’auteurices et d’éditeurices, d’entités plurielles contradictoires.

Basé.es sur le principe de l’Anti-PRESSE, nous vouons un dégoût catégorique et rejetons en masse les médias corposés.

Nous scandons ensemble “Gerbez à leurs gueules leurs partitions! Vomissez!”

We worm our way into your wetwares! Ah ça oui, nous allons vous inonder. Gare à la peau!

Nous publierons en premier lieu et priorité des projets possessifs. Nous portons nos leurres sur nos mythologies sur nos manches comme nos coeurs!

Nous sommes pour la réappropriation et la réobsession des langues, et ce par toutes les personnes, et envers ces débuts, encourageons la réécriture et la rhizomique des narratifs.

Éclatez! Grabugez-vous! Remuez bien le couteau dans la plaie qu’est le héros!

Le récit s’en va! Le héros est mort! Récitez bien après! Nous sommes adeptes des sales aires des besoins!

Vive la racontabilité par les marges! Oui, monsieur le héros, mon poing est bien dans votre gueule! Mais enfin, on a plus besoin de vous! And we never did! Voyez nos communautés! Vous êtes des figments d’une oppression qu’on va bien dégueuler ensemble, et vous allez vous faire un plaisir de gerber. Curez l’héroïsme en votre sein! Nous nous occupons de tout, laissez-nous faire, ou Existez! “Mais surtout pas trop, voyons!” qu’y disaient, ces salauds! Mais au final, qui c’est qui se tapait tout le boulot? Oui. Vous sachiez bien!

Fouaillez vos tripes! Foutez la trouille sur la table! C’est parti!

Nous sommes vous, vous êtes nos existences! Alors existez-nous! Pleinement! Existez!

Nous qui, par ce manifeste collectif, exprimons notre conscience narrative éclatée, prenons la nébulosité du réel pour une fiction. Nous clamons bien haut et fort: L’Histoire est un pur mythe. Les mites du capitalisme pourrissant nos histoires. L’argent est Dieu mais Dieu est mort. Qui sommes-nous donc?

Le présent manifeste imaginaire. Déclarez-vous! Déclarez-nous! Ne votez pas!

La merde est verte. Salez les bijoux! Vos nez vous remercieront à la longue!

Allumez! Quittez vos eaux! Trempez vos flammes!

Nos objectifs seront par nature entremise, en cheminant les champs potentiels et compostibles! Sécables. Sera de mise l’entraide. Nos réalités seront irréalistes pour d’autres.

Ne pas autoporter. Arrêtez-vous! Le sang n’est pas là! Autant que puisse en emporter. Liez-vous à d’autres! Détricotez les trames! Décalquez les intercalaires!

Insistance sociale! Insistez bien là dessus! Faites pression! Pour la faire disparaître!

La norme est alitée! Quittez son lit! Son lait ne fera que vous flétrir!

C’était aussi le principe du CLODO, mais après la revendication de l’une de leurs actions par Action directe, ils ont du sortir de l’ombre et remettre les pendules à l’heure. Comment ton groupe gère-t-il cet aspect ?

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Bonne question. Je me demande si on peut partir du principe que les actions du réseau sont effectuées d’une manière si singulière que ça sert de signature…?

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  • L’angoisse, nous l’avons connu aussi, quand on a vu nos bourdes d’avoir laissé traîner des trucs ici et là.

  • Ouais, c’était pas jojo.

  • Notre sabotage allait peut-être être compromis car Jean Mi (appelons-le comme ça) n’était pas assez déconstruit à notre goût à ce moment-là mais on commençait à le connaître suffisamment. On se disait qu’il allait peut être tirer une sonnette d’alarme mais sans nous dénoncer.

Ce que j’ai failli faire, d’ailleurs, mais je me suis vite repris: le sabotage, ou tout du moins une tentative, [renvoyer to next para] était ce qui semblait le plus à même à déployer le plus loin possible mon dégoût de plus en plus violent envers le monde de la finance dans lequel mes parents avaient tout fait pour m’y diriger.

[à développer?]

Mon dégoût envers la finance, les entreprises et la spéculation et des devenaient de plus en plus marqués au fur et à mesure que je me rendais compte de l’énorme souci de socialiser les risques de la spéculation, i.e. de faire porter les conséquences désastreuses de l’éclatement des bulles et de l’inflation à l’ensemble de la population alors que les riches accumulent leur fric sans égard pour le reste de planète.

Un mot manque ici !

Ce passage me semble trop descriptif. Peut-être peux-tu trouver une manière de le dire plus indirecte, en commentant une nouvelle par exemple : un événement dont tu entends parler, un article de journal ou une pub que læ narrat·eur·rice pourrait déconstruire : la chaîne de pensée du champ à l’assiette pourrait se tracer et rendre évident ce degoût.

Les opérations les plus courantes de la finance sont la spéculation, l’arbitrage et la couverture : ce que je nomme la mise à SAC de l’économie. La spéculation consiste à parier sur la montée ou la baisse d’une valeur ; l’arbitrage consiste à profiter des différences de prix sur différents marchés pour la même valeur ; la couverture consiste à prendre une position (profitable) à court terme inverse à la position à long terme afin de limiter les risques de l’investissement à long terme.

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(je réfléchis un peu à “voix haute” comment reprendre ce texte mais)

plus je lis l’actualité aux US concernant les personnes trans, qui sont considérées comme faisant face à la phase deux d’un génocide (diabolisation et mise à l’écart/isolation, avec le battage médiatique qui va avec derrière) selon les assos et genocide watches…plus je me demande comment on lutte concrètement contre ça… et comment on ferait en france? car ouais, la transmisogynie va empirer (et empire déjà) ici aussi. un sabotage de la finance pour gagner du fric qui supporterait des personnes dans le monde entier serait pas à exclure mais clairement c’est pas assez et ça participerait un peu au problème.

(pareil pour le validisme d’ailleurs, avec la magouille du gouv’ pour reporter l’application de la déconjugalisation de l’aah en fin 2023 et mettre à profit ce lapse de temps pour réformer comment la loi définit le handicap)

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